Cet article est la reprise d'un texte publié le 29 janvier 2006 sur le blog Totus Tuus - que j'ai profondément remanié.
Nous commençons ce jour notre grande réflexion sur l’existence de Dieu.
Cette étude est le fruit d’un long travail mené en 1998-1999, peu après ma conversion.
Très vite en effet, j’ai été confronté par mon entourage à la question de l’existence de Dieu.
J’avais fait l’expérience de la rencontre personnelle avec Jésus, mon cœur était chaviré par la Parole de Dieu, les sacrements commençaient d'irriguer mon âme et de me transformer en profondeur, bref, je n’avais absolument aucun doute quant à l’existence de Dieu - puisque de Dieu, je faisais l'expérience quotidienne et intime -, mais très vite, il m’a bien fallu "rendre compte de l’espérance qui était en moi" (1 Pierre 3. 15) à tous ceux qui m’interrogeaient sur l’événement de ma conversion et sur ma toute nouvelle foi.
Je me suis trouvé dans une situation analogue à celle vécue par Paul Claudel après sa conversion, lequel après avoir éprouvé la présence de Dieu en la cathédrale Notre-Dame de Paris le jour de Noël (en l'an 1886) a dû travailler ensuite à former son esprit pour intégrer rationnellement l'expérience mystique qu'il avait faite et en tirer toutes les conséquences intellectuelles.
"C’est vrai ! écrivait-il. Dieu existe, il est là. C’est Quelqu’un, c’est un être aussi personnel que moi. Il m’aime, il m’appelle. Les larmes et les sanglots étaient venus, et le chant si tendre de l’Adeste ajoutait encore à mon émotion. Emotion bien douce où se mêlait cependant un sentiment d’épouvante et presque d’horreur. Car mes convictions philosophiques étaient entières. Dieu les avait laissées dédaigneusement où elles étaient, je ne voyais rien à y changer, la religion catholique me semblait toujours le même trésor d’anecdotes absurdes, ses prêtres et les fidèles m’inspiraient la même aversion qui allait jusqu’à la haine et le dégoût" (Paul Claudel, Pages de Prose, "Ma conversion", NRF, Gallimard, 1944, p. 277).
Je n'en étais certes pas là. Tout me paraissait évident bien au contraire. Les contestations ne venaient pas de moi, mais des autres. Et il fallait bien y répondre - affronter loyalement toutes les critiques. Je me mis donc au travail.
La première grande objection rencontrée concernait la question scientifique. J’avais rencontré un Monsieur qui prétendait que les données actuelles de la science suffisaient à mettre en pièces toutes les "croyances" et autres "mythologies" - pour reprendre ses propres expressions -, en ce compris la foi chrétienne.
J’étais évidemment très contrarié par cette appréciation, mais ne savais trop quoi lui répondre.
J'ai commencé alors à étudier de nombreux ouvrages et à lire des auteurs scientifiques, croyants ou non croyants. Par delà le défi à relever, je recherchais la vérité. Est-il vrai, oui ou non, que la science fournit des réponses permettant de réfuter définitivement la foi chrétienne?
Je m'attendais honnêtement à me trouver en face de problématiques insurmontables. Tant de gens pensent comme ce Monsieur. C'est certainement qu'il doit y avoir un fond de vérité - me disais-je en moi-même.
Quel ne fut pas mon éblouissement de découvrir, après des mois d'étude, qu’en l’état actuel de la science, "nier Dieu est devenu moins rationnel que croire en Lui" (cf. André VALENTA, "Le scientisme", Editions Mélodie, page 330).
J’étais bluffé. Non seulement l’étude de la science ne m’éloignait pas de ma foi, mais elle m’en rapprochait et je dois certainement à ces mois de "séminaires" improvisés une formation intellectuelle solide dans laquelle je puise encore aujourd’hui des forces pour ma vie de foi.
Ce sont les fruits de cet important investissement personnel que je souhaiterais vous faire partager. Je serais heureux de recueillir vos commentaires ou compléments d’information au fur et à mesure que nous progresserons dans notre étude. N’hésitez pas à me faire part de vos réflexions, doutes ou questionnements sur le problème de l’existence de Dieu.
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