vendredi 31 mai 2019

Marie, médiatrice et co-rédemptrice... avec toute l'Eglise! - Dialogue avec les lecteurs (4)

Après la réédition sur ce blog de mon article sur "Marie, médiatrice et co-rédemptrice… avec toute l’Eglise", Hervé régit de nouveau – sur ma page Facebook cette fois-ci.

Hervé : Il n'y a qu'un seul Rédempteur, Jésus-Christ. Ton expression de "co-rédemptrice" pour la Vierge n'est pas enseignée par l'Eglise Catholique (ce que m'avait confirmé un évêque auxiliaire de Paris, lors d'une conférence). Marie a une place à part, certes, mais l'expression "co-rédemptrice" est contestable...

[Il me met un lien avec le site internet du journal La Croix] Je cite : "Le Rédempteur, c’est lui et nul(le) autre ! La théologie a toujours insisté pour affirmer l’unicité du salut dans le Christ. Marie n’est donc pas «corédemptrice» comme on l’entend parfois."

Matthieu : ll est possible d’appeler Marie "corédemptrice" dans la mesure où l’on confesse fermement que Jésus-Christ est l’unique Rédempteur du monde. "La médiation corédemptrice personnelle de la Vierge est plus haute que celle de l’Église entière. Elle s’étend à tous les hommes de tous les temps ; elle est antérieure et enveloppante par rapport à toute médiation corédemptrice, fût-ce celle même de l’Église. En Marie, l’Église devient corédemptrice de tout ce dont le Christ est l’unique rédempteur, à savoir de tous les hommes, qu’ils le sachent ou qu’ils l’ignorent" (Cardinal Journet) [Je lui mets un lien avec un article sur le site internet de Famille Chrétienne]

Pour moi, la co-rédemption de Marie est manifeste à l'Annonciation. Sans le oui de Marie, il n'y a pas de Rédempteur.

Hervé : J'ai trouvé d'autres sources fiables : "La réponse de la Congrégation pour la doctrine de la foi consiste à dire que ce qui est visé ici est déjà mieux exprimé par d'autres titres de Marie, et que le concept de "corédemptrice" s'écarte aussi bien de l'Ecriture que des écrits patristiques, ce qui suscite des malentendus. Et "Le concept de corédemptrice s'écarte aussi bien de l'Écriture que des écrits patristiques. [...] Tout vient [du Christ], comme le soulignent les épîtres aux Éphésiens et aux Colossiens. Marie aussi est tout ce qu'elle est par lui. Le terme de corédemptrice obscurcirait cette donnée originelle. Une bonne intention s'exprime dans un mauvais vocable. Dans le domaine de la foi, la continuité avec la langue de l'Écriture et des Pères est essentielle. La langue n'est pas manipulable à volonté12." (signé par J. Ratzinger, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi). Je maintiens que cela n'est pas dans le Magistère de l'Eglise Catholique. Lumen Gentium indique bien "nulle dérogation, nulle addition n'en résulte quant à la dignité et à l'efficacité de l'unique Médiateur, le Christ."

Matthieu : On a le droit de ne pas être d'accord avec le Cardinal Ratzinger sur ce point. Avec les mêmes arguments, on aurait pu interdire l'expression "Mère de Dieu" qui est encore plus scandaleuse et explosive - et on aurait rejeté à jamais "l'immaculée conception" qui allait à contre-courant de la pensée de la majorité de théologiens et qui s'écartait "aussi bien de l'Écriture que des écrits patristiques". Il n'y a pas plus de raison que le terme "co-rédemptrice" obscurcisse l'unique Rédemption du Christ que le terme "médiatrice" obscurcisse l'unique Médiation du Christ ou que l'expression "Mère de Dieu" obscurcisse l'unicité divine. Le tout est de bien expliquer et de bien comprendre ce que l'on veut dire.

La citation que tu fais de Lumen Gentium s'attaque davantage à l'appellation de Marie médiatrice - qui, elle, fait partie, du Magistère. Mais ce serait bien que tu cites la phrase dans son intégralité : "C’est pourquoi la bienheureuse Vierge est invoquée dans l’Église sous les titres d’avocate, auxiliatrice, secourable, médiatrice, tout cela cependant entendu de telle sorte que nulle dérogation, nulle addition n’en résulte quant à la dignité et à l’efficacité de l’unique Médiateur, le Christ" (LG 62). Eh bien de même, je pourrais paraphraser : "C’est pourquoi la bienheureuse Vierge peut être invoquée dans l’Église sous le titre de co-rédemptrice, cela cependant entendu de telle sorte que nulle dérogation, nulle addition n’en résulte quant à la dignité et à l’efficacité de l’unique Rédempteur, le Christ".

Hervé : On pourrait te prouver cela avec une déclaration du Christ lui-même, tu resterais sur ta position... Je vais cesser de débattre sur ce sujet, mais t'assure que ton point de vue n'est pas approuvé par le Magistère (même si je ne dis pas que tu es hérétique ;-)). Comme tu admets que le Christ est au coeur de la Foi catholique (et non pas sa mère), l'essentiel est sauf !

Matthieu : Le Christ, par la voix de son Pape, me dit ceci :
"Anche a voi, cari ammalati, giunga la mia parola affettuosa e l’invito a gioire per la nascita dell’Immacolata Madre di Dio. Maria, pur concepita e nata senza macchia di peccato, ha partecipato in maniera mirabile alle sofferenze del suo divin Figlio, per essere CORREDENTRICE dell’umanità. Voi lo sapete, il dolore se unito a quello del Redentore ha un grande ed insostituibile valore salvifico. Intuite, allora, la preziosità inestimabile della vostra grande missione, sulla quale invoco le consolazioni di Maria, le gioie più profonde che per voi ha preparato il suo purissimo Cuore di Madre."

"Comme tu admets que le Christ est au coeur de la Foi catholique (et non pas sa mère), l'essentiel est sauf !" Sauf que je dis que Marie est au coeur de la Foi catholique AVEC son Fils (mais non certes pas au même plan) - puisque l'on ne peut séparer dans l'économie du Salut le Nouvel Adam et la Nouvelle Eve (Oh la la, comme je suis provocateur!...😄)

mardi 28 mai 2019

Les milliers de fonctionnements organiques dans le corps de l’homme


Après avoir contemplé l’homme, sommet de la Création divine, à travers quelques uns de ses attributs physiques, tels son cerveau, son oeil ou sa main, arrêtons-nous maintenant sur quelques autres caractéristiques étonnantes de son corps. Son cœur, tout d’abord.

Le coeur est un organe musculaire creux en forme de poire situé entre les poumons, au milieu de la poitrine. La taille d'un coeur adulte est comparable à celle du poing. Il assure la circulation du sang dans tout l'organisme, permettant aux cellules de recevoir oxygène et nutriments. Pour répondre aux besoins énergétiques du corps, le coeur doit battre plus de 100.000 fois par jour ! Machine infatigable, le cœur de l’homme fonctionne comme une pompe, jour et nuit, pendant 70 à 100 ans à raison de 70 battements en moyenne par minute chez l’homme. Dans une journée, 8.000 litres de sang l’ont traversé.

Le sang qui circule dans le coeur va trop vite pour y être absorbé, si bien que le coeur dispose de son propre système de vaisseaux, appelé artères coronaires, qui le vascularisent. Il comprend quatre cavités. Les cavités supérieures sont appelées oreillettes. Les cavités inférieures sont appelées ventricules. Dans la partie supérieure de l'oreillette droite se trouve un petit morceau de tissu cardiaque spécial appelé noeud sino-auriculaire (ou noeud sinusal de Keith et Flack). Cette région commande tout le mécanisme de régulation des battements cardiaques. C'est le stimulateur cardiaque naturel, chargé de déclencher et établir les battements cardiaques. Cette région minuscule commande à votre coeur d'accélérer lorsque vous courez ou faites de l'exercice, et de ralentir lorsque vous êtes assis ou que vous dormez.

Chaque moitié du coeur fonctionne séparément de l'autre. Le côté droit du coeur est chargé de renvoyer le sang pauvre en oxygène aux poumons pour éliminer le dioxyde de carbone et ré-oxygéner le sang. L'oreillette droite reçoit le sang veineux apporté par la veine cave. Le sang est ensuite propulsé dans le ventricule droit. Lorsque ce dernier se contracte, le sang pénètre dans l'artère pulmonaire et dans les poumons (l’artère pulmonaire est la seule artère de l'organisme à transporter du sang pauvre en oxygène). Le côté gauche du coeur reçoit le sang fraîchement oxygéné provenant des poumons et le redistribue dans tout le corps. Le sang oxygéné pénètre dans l'oreillette gauche par les quatre veines pulmonaires (ce sont les seules veines de l'organisme à transporter du sang oxygéné). Le sang est ensuite propulsé dans le ventricule gauche et doit traverser la valve mitrale, qui contrôle le débit. Les parois du ventricule gauche sont trois fois plus grosses que les parois du ventricule droit. L'épaisseur du muscle cardiaque donne au ventricule gauche la puissance nécessaire pour pomper le sang dans tout le corps, de la tête aux pieds.

L’appareil respiratoire et la fonction de respiration des bronches, l’appareil excréteur et le rôle des reins, les mécanismes intervenant dans la réalisation des grandes fonctions de la nutrition avec le système neuro-végétatif, l’appareil circulatoire et la fonction du sang et ses millions de globules, le système auditif, olfactif, révèlent une organisation complexe et précise au service de la vie.

Voici ce qu’écrivait Jules Carles, naturaliste et Directeur de Recherches honoraire au CNRS, dans son ouvrage "Regards sur la vie", au sujet du sang : "Le sang tient dans notre organisme une place essentielle. C’est lui qui apporte à toutes les cellules la nourriture dans elles ont besoin, et cela, sous forme de glucose surtout, qu’il va prendre dans le foie. Il apporte l’oxygène dont il va se charger dans les poumons, et pour borner la liste de ses fonctions, nous ajouterons simplement qu’il emporte tous les déchets des cellules dont il se débarrasse en les expulsant par la respiration ou par les urines.

"Malgré tout ce qu’il donne et tout ce qu’il reçoit, il faut que le sang garde une concentration à peu près stable pour que ne varie pas trop sa pression. Il faut que sa masse se conserve, car elle est enfermée dans un espace étroitement limité, et l’hypertension artérielle serait à craindre, à mois que ce ne soit une hypotension pouvant aller jusqu’à la congestion. Il faut encore maintenir la température et l’égaliser dans le corps. Il faut bien d’autres choses encore.

"En face de ces conditions dont la moindre est indispensable, nous sommes effrayés par la complexité du vivant, et ce n’est pas sans une profonde admiration que nous songeons à ce magnifique enchaînement de mécanismes qui poursuivent, sans heurt et sans bruit, leur tâche délicate tout au long de la vie".

Quel Architecte génial a donc bien pu prévoir ces milliers de fonctionnements organiques dans le corps de l’homme, et cette merveilleuse organisation ? 

dimanche 26 mai 2019

La démocratie doit son existence au christianisme

"La démocratie doit son existence au christianisme. Elle est née le jour où l’homme a été appelé à réaliser dans sa vie temporelle la dignité de la personne humaine, dans la liberté individuelle, dans le respect des droits de chacun et par la pratique de l’amour fraternel à l’égard de tous.

Jamais avant le Christ pareilles idées n’avaient été formulées.

La démocratie est ainsi liée au christianisme, doctrinalement et chronologiquement. Elle a pris corps avec lui, par étapes, à travers de longs tâtonnements, parfois au prix d’erreurs et de rechutes dans la barbarie. (...)

Le christianisme a enseigné l’égalité de nature de tous les hommes, enfants d’un même Dieu, rachetés par le même Christ, sans distinction de race, de couleur, de classe et de profession. Il a fait reconnaître la dignité du travail et l’obligation pour tous de s’y soumettre. Il a reconnu la primauté des valeurs intérieures qui seules ennoblissent l’homme.

La loi universelle de l’amour et de la charité a fait de tout homme notre prochain, et sur elle reposent depuis lors les relations sociales dans le monde chrétien. Tout cet enseignement et les conséquences pratiques qui en découlent ont bouleversé le monde."

Robert Schuman, "Pour l'Europe", (45-46).

jeudi 23 mai 2019

La main, sommet absolu de la capacité manipulative - Dialogue avec les lecteurs

Suite à la publication sur Totus Tuus de mon article sur la main, des lecteurs réagissent.

Commentaire n°1 posté par Miky

Cher Matthieu,

Comme d'habitude, l'argument sous-jacent à cet article me laisse parfaitement froid. La main humaine est hautement adaptée (plus que toute autre main) à une multitude de tâches dont une bonne part n'existaient pas lorsqu'elle est apparue. Oui, et alors ? Des bactéries ont une résistance incroyable à toutes sortes de milieux des plus extrêmes. N'est-ce pas tout aussi (peu) extraordinaire ? Qui plus est, il ne devrait pas t'échapper que ces nouvelles tâches auxquelles la main est particulièrement adaptée... c'est également la main qui les a créé. Encore un raisonnement panglossien. Enfin, la main peut bien des choses, mais la main ne peut certainement pas tout. Bref, tout cela sans compter une inférence à la meilleure explication implicite qui me paraît, comme toujours, mal employée quand il s'agit de défendre la prétendue rationalité supérieure de la croyance en Dieu... Mais j'attends les objections que tu m'as promises aux articles où je traite cette question :-)

Commentaire n°2 posté par ti’hamo

"... reste à ajouter que la théorie de l'évolution dans sa forme actuelle ne peut absolument pas rendre compte de la formation de l'oeil ou de la main.

(ce qui posait quelques problèmes à Darwin, d'ailleurs)

... et ce que confirme Miky en faisant remarquer que les tâches auxquelles la main est adaptées, c'est la main qui les a créées. Ce qui est bien l'inverse de ce que professe l'évolution telle qu'enseignée actuellement.

(non, ça n'a pas directement à voir, mais ça m'y a fait penser, c'est tout...)

Commentaire n°3 posté par Aude

Est ce qu'on ne serait pas ici en train de confondre allègrement : "rien de mieux n'existe" avec :  "rien de mieux ne pourrait exister" ? D'accord avec la première proposition. Quant à la deuxième c'est une autre paire de manches.

Cette affirmation "Le cerveau humain, sommet absolu de toute la création matérielle", me fait monter aux lèvres (aux doigts, pardon), celle-ci (qui ne prétend pas être un joyau de la métaphysique, attention ;-) : "l'homme se trouve toujours assez d'intelligence, vu que c'est avec ça qu'il juge"...

S'il est une chose en laquelle je crois (mais il serait probablement plus juste de dire : en laquelle j'ai confiance), c'est en la capacité des sciences - expérimentales ou non -, à nous étonner un peu plus chaque jour, et à élargir nos esprits.

Et pourquoi ne pas supposer qu'il pourrait matériellement exister quelque chose de bien plus complexe et perfectionné qu'une main, qu'un oeil, qu'un cerveau... mais que nous sommes incapables pour l'instant - et pour cause - d'imaginer un tel objet ?

Comme nous étions auparavant incapables d'imaginer que l'Univers était en expansion, par exemple.

Après avoir passé un certain temps sur les articles traitant des rapports entre la raison et la religion catholique, je reste sur un "blocage" (mais peut être l'auteur pourra-t-il m'éclairer, ou me réexpliquer ce que je n'ai pas compris) : la contemplation du Monde amènerait à reconnaître l'existence de Dieu comme la contemplation de la Joconde amène à reconnaître l'existence de Léonard de Vinci...

Mais peut-on assimiler l'Univers à un objet manufacturé ? Si on est théiste, on peut dire "oui, car l'Univers a lui aussi une fonction, qui est voulue par Dieu. L'Univers est donc comme un objet manufacturé, c'est-à-dire qu'il a un artisan. Donc Dieu existe." Ne tourne-t-on pas en rond ?

Prouvez moi vraiment que tout a un auteur ! ... J'ai lu dans un des articles de ce blog que "le sens commun nous dit qu'il n'y a pas d'effet sans cause". Le sens commun ? Pas d'autre argument ? J'admets être la première à dire "mais enfin voyons... ça ne se prouve pas, mais ça tombe sous le sens" dans certaines discussions... et de me faire tomber dessus à plume raccourcie par mon cher ti'hamo !

Votre blog m'intéresse beaucoup Matthieu, merci de vous donner tant de peine.

Réponse au Commentaire n°3

Chère Aude, je te remercie pour ton commentaire.

"Et pourquoi ne pas supposer qu'il pourrait matériellement exister quelque chose de bien plus complexe et perfectionné qu'une main, qu'un oeil, qu'un cerveau... mais que nous sommes incapables pour l'instant - et pour cause - d'imaginer un tel objet ?"

A ceci, je répondrais qu'on peut tout supposer, en effet... y compris l'existence de la licorne rose! Mais telle n'est pas ma démarche sur le plan philosophique. Je crois plus sûr en effet de s'en tenir strictement au réel observé, tel qu'il nous est progressivement dévoilé par les sciences positives.

Or, ce que nous savons aujourd'hui, c'est que l'homme ne serait pas ce qu'il est comme il est si l'univers n'existait pas tel qu'il est avec toutes ses caractéristiques. Qu'il en vienne à manquer une seule, et l'homme ne pourrait pas être ce qu'il est comme il est. Michael Denton en tire la conclusion que notre univers est de nature biocentrique, c'est à dire comme "programmé" pour faire surgir la vie, et la vie de l'homme. Il en tire la conclusion métaphysique de l'existence d'un "dessein"...

Et Denton de poursuivre : "Si nous voulons qu'une force de vie fondée sur le carbone présente les caractéristiques propres à notre espèce - une intelligence élevée, la capacité de manipuler et d'explorer l'environnement, l'aptitude au langage et à la pensée abstraite, la capacité d'élaborer la science et de dominer le monde naturel, etc. - nous serons conduits, par une série ininterrompue de conditions nécessaires, à un vertébré respirant l'air et finalement, à un mammifère grégaire et doué de parole, à peu près de la taille de l'homme, doté d'une perception visuelle très développée et de mains - bref, nous serons conduits à l'homme (…).

"S'il est vraisemblable que l'homme soit le seul cas de réalisation d'une intelligence de haut niveau dans la totalité du règne de la vie fondée sur le carbone, cela nous mène à une hypothèse (...) radicale : le cerveau humain est peut-être la seule forme matérielle possible où ont pu se réaliser une intelligence de haut niveau et une activité cognitive authentique - éventualité évidemment conforme à la thèse d'un cosmos anthropocentrique. Les énormes problèmes que rencontrent actuellement les chercheurs en "intelligence artificielle" (ou IA) pour mettre au point des ordinateurs authentiquement intelligents accréditent cette thèse extrémiste selon laquelle l'intelligence ne peut être réalisée dans notre monde qu'au sein de l'architecture moléculaire du cerveau humain."  

Conclusion : dans cet univers là, réel, existant (et non dans un quelconque univers fantasmagorique et imaginaire), il semble bien que l'homme soit comme l'achèvement, l'aboutissement naturel de toute l'évolution cosmique. Ce qui rejoint l'affirmation biblique de l'homme, sommet de la Création.

"Peut-on assimiler l'Univers à un objet manufacturé ? (...) Prouvez moi vraiment que tout a un auteur !"

Eh bien c'est assez simple, je dirais. Nous savons par exemple que l'univers n'a pas toujours existé, et qu'il a eu un commencement temporel (le Big Bang) à partir duquel il s'est déployé en une extraordinaire expansion qui continue encore, et dont on sait qu'elle achèvera un jour sa course. Dès lors, question : cet univers là qui a commencé, comment a-t-il donc pu exister? A-t-il pu se donner l'être tout seul? Ou bien l'a-t-il reçu d'un autre? Si l'on considère que du néant, rien ne peut sortir , et que seul l'être peut donner naissance à l'être, alors, non seulement l'explication de l'univers par le recours à un autre Être est plausible, mais elle est en réalité la seule hypothèse authentiquement rationnelle.


Commentaire n°4 posté par Miky

"Or, ce que nous savons aujourd'hui, c'est que l'homme ne serait pas ce qu'il est comme il est si l'univers n'existait pas tel qu'il est avec toutes ses caractéristiques. Qu'il en vienne à manquer une seule, et l'homme ne pourrait pas être ce qu'il est comme il est."

Eh bien il aurait été autre ou n'aurait pas existé, la belle affaire ! Qu'est-ce que ça prouve ? Si je jette une poignée d'allumettes en l'air, lorsqu'elles retombent, elles forment un certain pattern aléatoire. Je pourrait très bien me dire aussi : oui mais si je les avais lancé légèrement différemment, le patern aurait été différent. Mais ce constat ne mène nulle part... C'est une vérité de Lapalisse.

Réponse au Commentaire n°4

Certaines de tes remarques Miky me font songer davantage à Candide qu’à Lapalisse…

Tu pars ainsi du présupposé selon lequel l’homme serait le fruit du hasard, d’une heureuse combinaison cosmique ayant permis son surgissement dans l’Histoire de l’Univers. Si cette combinaison avait été autre, l’homme n’aurait pas existé, ainsi que tu sembles en convenir, mais dans ce cas, objectes-tu... il y aurait autre chose. "La belle affaire ! Qu'est-ce que ça prouve ? (…) Ce constat ne mène nulle part".

Encore faut-il établir que cet univers là, réel, dans lequel nous vivons puisse être le fruit du hasard… Si tel est le cas, tu as entièrement raison Miky, l’univers aurait pu être autre. Si tel n’est pas le cas, les choses deviennent alors nettement plus compliquées.

Or, quel étrange phénomène tout de même que ce hasard assez puissant pour faire surgir l’être du néant et assez ingénieux pour conduire l’évolution du cosmos de prodiges en prodiges jusqu’à l’homme, jusqu’à toi, jusqu’à moi…

Que cet univers existe tel qu’il est avec l’homme à son sommet, cela ne provoque chez toi aucun Woooow d’admiration… et d’étonnement ?

L’idée que développe Michael Denton est qu’en l’état actuel des connaissances scientifiques, l’homme n’apparaît pas du tout comme le fruit accidentel d’une évolution gouvernée par le hasard, mais bien comme son résultat "programmé" et nécessaire. Autrement dit, l’univers serait comme spécialement configuré POUR l’homme. Pour démontrer le contraire, il suffirait d’établir la vérité de la théorie du hasard. Or, celle-ci, comme tu le sais, a depuis quelques années du plomb dans l’aile : elle a pour principal défaut de se casser le nez au premier calcul…

Mais nous reviendrons sur cette question du hasard dans des articles ultérieurs.

Commentaire n°5 posté par Miky

"Certaines de tes remarques Miky me font songer davantage à Candide qu’à Lapalisse…"

Je suis étonné par une telle réaction alors que ce que tu nous proposes ici comme argument est tout à fait panglossien.

"Tu pars ainsi du présupposé selon lequel l’homme serait le fruit du hasard, d’une heureuse combinaison cosmique ayant permis son surgissement dans l’Histoire de l’Univers."

Pas exactement. Je ne pars d'aucun présupposé. Je me demande juste si l'existence de l'homme est compatible avec l'idée suivant laquelle il est le fruit du hasard, et je ne vois rien de spécial à objecter. Effectivement, il était a priori extrêmement peu probable que l'homme apparaisse. Mais de l'improbable arrive fréquemment. C'est ce que j'essaye de te montrer avec mon exemple des allumettes. Si l'homme n'avait pas existé, quelque chose d'autre, d'une improbabilité comparable, aurait existé. Mais l'ensemble disjonctif de toutes ces histoires alternatives improbable est très probable. Sur une loterie de 1000 billets avec un seul tirage, il est improbable que le 121 sorte, il est improbable que le 456 sorte, il est improbable que le 687 sorte, etc. mais il est certain que sortira un billet compris entre le n°1 et le n° 1000. Donc pourquoi s'étonner que mettons le 666 sorte effectivement ?

"Que cet univers existe tel qu’il est avec l’homme à son sommet, cela ne provoque chez toi aucun « Woooow » d’admiration… et d’étonnement ?"

Non, pas vraiment. Déjà je ne suis pas sûr que l'homme soit au sommet de l'univers. C'est bien là une vision anthropocentrique des choses, comme si, perdu dans l'océan sur un radeau et remarquant que la ligne d'horizon est toujours équidistante de moi, j'en déduisais être le centre du monde... Ensuite, quand bien même je serais pris d'effroi, qu'est-ce que cela prouve ? Une théologie qui se veut rationnelle ne se construit quand même pas sur la base des premières impressions des gens, si ?

"L’idée que développe Michael Denton est qu’en l’état actuel des connaissances scientifiques, l’homme n’apparaît pas du tout comme le fruit accidentel d’une évolution gouvernée par le hasard, mais bien comme son résultat "programmé" et nécessaire. Autrement dit, l’univers serait comme spécialement configuré POUR l’homme."

Michael Denton, tu sais, c'est un peu à la science ce que Johnny Halliday est au rock'n'roll...

"Pour démontrer le contraire, il suffirait d’établir la vérité de la théorie du hasard. Or, celle-ci, comme tu le sais, a depuis quelques années du plomb dans l’aile : elle a pour principal défaut de se casser le nez au premier calcul…"

Pas du tout. Le hasard est parfaitement calculable, c'est le fondement même des statistiques...

Réponse au Commentaire n°5

Nous aurons l'occasion de revenir sur cette question du hasard, et de constater que l'explication de l'univers par la théorie du hasard ne tient pas deux secondes.

Sur Denton, c'est toujours le même problème. S'il s'agit d'analyser ses écrits d'un point de vue purement scientifique, il est clair que ses conclusions sont irrecevables. S'il s'agit de les appréhender d'un point de vue métaphysique, alors elles sont tout à fait pertinentes. Je tiens pour ma part davantage Denton pour un philosophe que pour un scientifique (même s'il est biochimiste et généticien de profession). Et un philosophe à la mode aristotélicienne, puisque sa réflexion part de l'observation du réel objectif, tel que nous le dévoilent les sciences expérimentales. Voilà pourquoi je me retrouve particulièrement dans sa démarche.

Maintenant, je crains que tu ne te sois fait de nombreux ennemis parmi ceux de mes lecteurs qui sont d'inconditionnels fans de Johnny Hallyday... 😄

lundi 20 mai 2019

Marie, médiatrice et co-rédemptrice... avec toute l'Eglise! - Dialogue avec les lecteurs (3)

Suite de la discussion avec les lecteurs du blog Totus Tuus au sujet de mon article sur "Marie, médiatrice et co-rédemptrice... avec toute l'Eglise!"

Commentaire n°13 posté par R.M

Par "instrument humain", j'ai voulu mettre l'accent sur l'humanité de Marie. Les termes étaient sans doute mal choisis et je vous prie de croire que ce n'était absolument pas dans mon intention de manquer de respect à la mère de notre Seigneur.

"J'achève en ma chair ce qu'il reste à souffrir des épreuves du Christ pour son corps qui est l'Eglise". Jésus-Christ a dit sur la croix : "Tout est accompli". Il n'y a donc plus rien à ajouter à son oeuvre de rédemption, elle est parfaite. Etant vrai Dieu et vrai homme, il est dans ce sens le seul Rédempteur, ce que vous croyez également. Ce verset de Colossiens, isolé de l'ensemble du Nouveau Testament, n'implique pas que nos souffrances ont un caractère expiatoire pour nous-mêmes ou pour les autres et que nous soyons des co-Rédempteurs. Les disciples de Jésus-Christ le suivent dans la voie où il a marché. Jésus souffre en son corps qui est sur la terre. Les disciples, étant son corps, ont communion avec ses souffrances. Ses enfants portent l'opprobre de Christ, ils sont participants de l'affliction et de la patience du Christ. Ainsi, les afflictions des fidèles sont bien les afflictions de Christ. Dans ce sens, il manque aux afflictions de Christ tout ce que l'Eglise doit encore souffrir jusqu'à ce que Jésus revienne.

Concernant le fait que j'aurais fait de Jésus un homme du passé : l'unité de la Trinité est toujours présente dans l'action de chacune des Trois Personnes divines. On ne peut pas dissocier Trois les Personnes de la Trinité, même si elles peuvent avoir des manifestations différentes. En parlant du Saint-Esprit, j'ai pensé à Jean 16.8 : " Quand le Saint-Esprit sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice et le jugement." Et Jean 14.20 : "Mais le Consolateur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que je vous ai dit." Bien sûr, Jésus agit dans son Corps qui est l'Eglise, mais pas sans le Père et l'Esprit Saint, et la prédication fidèle de ses témoins dont est constituée l'Eglise, son Corps.

Nous ne sommes pas des pantins malgré le fait que : "c'est Dieu qui produit en nous le vouloir et le faire, selon son dessein bienveillant" (Philippiens 2.13). Ce que Dieu a décidé de toute éternité s'accomplira. Par exemple le fiat de Marie, l'acquiescement des disciples Pierre et André, et leur fidélité dans leur vocation difficile. Le refus du jeune homme riche est son entière responsabilité mais n'échappe pas non plus à l'entière souveraineté de Dieu sur toutes choses. Son refus n'échappe pas à la cause première, Dieu, et cependant, n'entame en rien sa liberté et sa responsabilité (cf. Thomas d'Aquin sur les causes subordonnées totales). En bonne métaphysique thomiste, la cause première n'abolit jamais les causes secondes, celles-ci étant englobées par l'action de la cause première, Dieu. Dieu n'est évidemment pas responsable du mal dont l'homme seul est responsable. Le problème de Lucifer est une autre question. A ce mystère d'un être parfaitement bon, choisissant le mal librement, il n'y a pas de réponse pour nous ici-bas.

Réponse au Commentaire n°13

R.M,

Je me réjouis que vous soyez un disciple de St Thomas d'Aquin! Je me permets alors de vous renvoyer à la Somme Théologique, en particulier à la troisième partie sur le Christ, les Sacrements et les fins dernières, où il est question notamment de la Médiation du Seigneur, ainsi que du rôle de la Vierge Marie et de l'Eglise dans le Plan de Salut de Dieu.

Vous trouverez votre bonheur ici.

Je vous recommande aussi le "Traité de l'Eglise" du Cardinal Journet, qui est disponible sur la même page.

Et puisque vous évoquiez plus haut l'autorité des Conciles, je vous renvoie à la Constitution Lumen Gentium du Concile Vatican II, en particulier les § 14, et 60 et suivants.

----> Voir aussi les § 846, 970, 2674 du Catéchisme de l'Eglise catholique (entre autres).

Commentaire n°14 posté par Miky

"Si un disciple refuse de suivre le Christ, bon ben Jésus poursuis son chemin, le disciple n'en devient pas un, et voilà. Si Marie refuse de porter le Christ, il n'y a pas de Christ"

Eh bien... Dieu ne pouvait-il pas alors choisir une autre femme ?

"...à moins de penser que Dieu pose des questions rhétoriques, et passe outre le refus de l'Homme, auquel cas il faut se dire heureux que Marie ait accepté, sinon notre religion aurait pris naissance dans un... viol divin ?...   un peu plus dans la tradition zeussienne que juive ou chrétienne."

Un adultère divin est nettement moins grave... Ben oui, je rappelle que Joseph était fiancé à Marie lorsqu'elle tomba enceinte et que l'enfant qu'elle a porté n'était pas de lui mais du Saint Esprit. Donc techniquement, il s'agit bel et bien d'un adultère. M'enfin moi ça me dérange pas trop car je suis assez open là-dessus comme tu sais. Mais pour l'Eglise catholique ça doit être autrement plus gênant non ?

Réponse au Commentaire n°14

Cher Miky,

Dieu pouvait-il choisir une autre femme pour donner naissance à son Fils au cas où Marie aurait refusé l'invitation de l'Ange à devenir la Mère du Seigneur? Personnellement, je ne crois pas. Car de même qu'en Eve (la Mère des vivants), toute l'humanité était "contenue" (d'où les conséquences funestes du péché originel sur chacun de nous personnellement...), de même, en Marie, la Nouvelle Eve (la Mère de tous ceux qui sont nés de nouveau), l'humanité régénérée par le Sang du Christ était "contenue". Dès lors, un refus de Marie aurait signifiée un refus de toute l'humanité rachetée (si cela fût possible). Si Marie ne répond pas OUI à l'Ange Gabiel, alors aucun homme, aucune femme sur la terre ne peut répondre OUI, parce que Marie est la Plénitude de grâce et qu'il n'y a rien de supérieur à la Plénitude de grâce.

Sur "l'adultère divin"... La question est sans doute provocante, mais elle se pose légitimement. Pour ma part, je répondrais deux choses :

1°) que l'adultère n'est concevable par définition qu'après le mariage. Avant le mariage, on ne parle pas d'adultère. Or, Marie était fiancée à Joseph et non pas mariée avec lui quand elle reçut la visite du Saint Esprit. Donc, il n'y a pas en rigueur de terme "d'adultère".

2°) La conception de Jésus en Marie n'est pas du même ordre que la conception d'un enfant entre un homme et une femme. Marie n'a pas été fécondée par Dieu, comme les femmes des légendes païennes devenaient fécondes par l'intervention d'un dieu. "Dans l'Evangile, ce n'est pas le Père - principe masculin - qui donne à la Vierge d'être féconde. C'est l'Esprit Saint - au féminin en hébreu (ruah), eu neutre en grec (pneuma). De la part de Dieu, la conception de Jésus n'est pas une génération, mais une nouvelle création : l'Esprit Saint "vient sur Marie", comme il planait sur les eaux de la Création" (P. Descouvemont, in "Le guide des difficultés de la foi catholique", page 353).

Dès lors, nos liens matrimoniaux ne nous empêche pas d'envisager de réelles épousailles avec le Seigneur (et tel est bien le projet de Dieu : s'unir à chacun de nous de manière intime et nuptiale ; l'Eucharistie n'étant autre que le banquet des noces de l'Agneau). Cela n'implique aucune infidèlité à l'égard de notre conjoint, puisque notre union nuptiale avec lui ne fait pas concurrence à celle que Dieu nous propose. Au contraire, elle le préfigure et l'annonce ; elle en est le Signe visible et prophétique ; elle nous y prépare.

Commentaire n°15 posté par Michel

Cher Monsieur,

Vous citez des versets qui ne sont pas en rapport avec la "vénération" que l'on devrait à Marie. Honorer ne veut pas dire vénérer, sauf si vous parlez au sens figuré.

vénérer /ve.ne.ʁe/ transitif 1er groupe (conjugaison)
1. Rendre un culte à Dieu, à un saint ou à des choses saintes ou sacrées. Adorer.
2. (Figuré) Avoir un attachement ou un respect profond pour une personne.
Je vous vénère comme mon bienfaiteur, comme mon second père.

Dans le premier cas, c'est désobéir au premier commandement que de rendre un culte à quelqu'un d'autre que Dieu.

Vous m'avez cité des versets hors contexte. Maintenant, citez-m'en des vrais, pas des prétextes pour justifier une théorie. Un verset clair qui dit textuellement qu'il faut vénérer Marie, comme c'est le cas pour le Christ, par exemple : "Et lorsqu’il introduit de nouveau dans le monde le premier–né, il dit : Que tous les anges de Dieu l’adorent !" (Héb.1.6).

Si maintenant vous parlez de vénérer Marie dans le sens de respect, sachez que l'on a pas le droit de s'adresser aux morts. C'est un péché grave : "Qu’on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui exerce le métier de devin, d’astrologue, d’augure, de magicien, d’enchanteur, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts. Car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Eternel ; et c’est à cause de ces abominations que l’Eternel, ton Dieu, va chasser ces nations devant toi." (Deut.18.10-12)

"Pourquoi remettre un échelon pour accéder au Salut? La Bible parle d'un seul médiateur entre Dieu et les hommes : Jésus-Christ. Et vous, avec une référence (Ep. 1.23) sans rapport à notre sujet (médiateur) vous rajouter un échelon : l'Eglise." Je parlais clairement d'un échelon de "Médiation", et non d'annonce de l'évangile, c'est-à-dire "d'ambassadeur" comme je l'ai déjà dit. Il faut être précis avec les termes bibliques, sinon il est impossible de discuter. Il n'y a qu'un seul médiateur entre Dieu et les hommes, mais effectivement beaucoup d'ambassadeurs pour que l'évangile arrive aux oreilles des païens.

Ce que je veux dire, c'est que si l'on croit que pour être sauvé il faut "se repentir de ses péchés et croire en Jésus-Christ" et encore "être dans l'église Catholique", là l'on se retrouve devant le cas où l'église devient médiatrice, c'est-à-dire une secte qui se croit absolument nécessaire pour que Dieu puisse agir en ce monde. Lui qui a pourtant crée le monde à partir de rien. Il ne faut donc pas confondre "médiateur" et "ambassadeur". Le premier est absolument nécessaire, le second est utile, mais non indispensable, car comme le dit Jésus.

"Produisez donc des fruits dignes de la repentance, et ne vous mettez pas à dire en vous–mêmes : Nous avons Abraham pour père ! Car je vous déclare que de ces pierres Dieu peut susciter des enfants à Abraham." (Luc 3:8) Ou bien dit autrement : "ce n'est pas parce que Dieu nous emploie, que nous sommes nécessaires". Si l'on croit cela, c'est que l'on n'a pas réellement compris la grâce de Dieu qui sauve des personnes totalement incapables de se sauver". Ce qui est grave avec cette position, c'est qu'au lieu de mettre sa pleine espérance en "Christ" pour être sauvé, l'on doit encore la mettre en partie sur les hommes, d'où la recheche d'une médiation autre que le Christ, c'est-à-dire Marie ou les Saints.

Bref, pour finir, le Christ n'est plus qu'un élément du salut et non pas "LE SALUT".

"Il n‘y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés" (Actes 4:12).

et 

"Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ. Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité" (Col.2.8-10).

"A Dieu seul, notre Sauveur, par Jésus–Christ notre Seigneur, soient gloire, majesté, force et puissance, dès avant tous les temps, et maintenant, et dans tous les siècles ! Amen ! (Jude 1:25)

Michel

Commentaire n°16 posté par R.M

Cher Monsieur,

Détrompez-vous, je ne suis pas disciple de Thomas d'Aquin, même si je m'y réfère. Le bon sens et les bonnes idées sont la propriété de tous. Thomas d'Aquin peut dire des choses admirables lorsqu'il appuie sa doctrine sur l'Ecriture. (Il ne croyait pas à l'immaculée conception qui n'y est pas. Aurait-il été excommunié plus tard ?) Par contre, ses explications pour soutenir certains dogmes mariaux inconnus de la Bible, le culte des images ou la transsubstantiation, sont insoutenables. Et pour cause ! Il ne s'appuie plus sur l'Ecriture et semble alors oublier les critères d'un raisonnement philosophique saint. Pourquoi donc ? Il veut être obéissant à l'Eglise romaine prétendument infaillible, autorité dernière, au-dessus de Dieu. Avec mes salutations chrétiennes.

Commentaire n°17 posté par le Pasteur Eric

"Si Marie refuse de porter le Christ, il n'y a pas de Christ". Si. Avec une mère qui s'appellera Rachel, Léa ou Déborah... Exactement comme avec le disciple qui refuse de suivre : il y en aura un autre... 

J'ai bien vu la réponse de Matthieu mais Marie ne devient Nouvelle Eve (même si personnellement j'ai un peu de mal avec ce "nouvelle Eve" ) que parce qu'elle accepte. 

Quant à pleine de grâce : kexaritomenh, c'est le passif de xaritow. Emplir de grâce Verbe qu'on retrouve notamment en Ephésiens I, 6. Nous sommes donc nous aussi : emplis de grâce.

Bref, je ne vois pas très bien pourquoi il faudrait aller plus loin que le texte. Dieu choisit une femme. Cette femme accepte. Saluons son choix et honorons là comme nous honorons les prophètes et tous ceux qui ont été pour nous témoins de Dieu.

Réponse au Commentaire n° 17

Un petit point de doctrine catholique au sujet de la Vierge Marie. Le Catéchisme de l'Eglise Catholique nous enseigne très précisément ceci :

"Pour être la Mère du Sauveur, Marie fut pourvue par Dieu de dons à la mesure d'une si grande tâche. En effet, pour pouvoir donner l'assentiment libre de sa foi à l'annonce de sa vocation, il fallait qu'elle fut toute portée par la grâce de Dieu" (CEC § 490).

Au long des siècles, l'Eglise a pris conscience que Marie avait été rachetée dès sa conception. "La bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu Tout-Puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel" (CEC § 491)

"Cette sainteté éclatante absolument unique dont elle est enrichie dès le premier instant de sa conception lui vient tout entière du Christ : elle est rachetée en considération des mérites de son Fils"(CEC § 492).

"Les Pères de la tradition orientale appellent la Mère de Dieu "la Toute Sainte" (Panaghia), ils la célèbrent comme "indemne de toute tache de péché, ayant été pétrie par l'Esprit Saint, et formée comme une nouvelle créature" par la grâce de Dieu" (CEC § 493).

Par conséquent, à supposer (par impossible) que Marie ait opposée un NON à l'annonce de sa conception virginale du divin Sauveur, je ne vois pas comment une autre femme aurait pu répondre OUI. De même que la première Eve a transmis à sa descendance le venin du péché originel, la Nouvelle Eve (nouvelle créature formée par l'Esprit Saint en vue de la Nouvelle Création en Jésus-Christ, qui est le Nouvel Adam) aurait universellement transmis le venin de son refus en enfermant définitivement l'humanité dans la désobéissance.

Sur l'expression "pleine de grâce", le verbe, employé dans le grec évangélique au participe parfait induit une idée de permanence. La Bible de Jérusalem suggère qu'il faudrait traduire le mot "kécharitôménè" par la périphrase "Toi qui as été et demeure remplie de la faveur divine". Or, comme l'écrivait St Jérôme : "Nulle part ailleurs dans l'Ecriture je n'ai pu trouver une telle formule de salutation. "Salut, pleine de grâce!" Où aurais-je pu lire cela ailleurs dans l'Ecriture? Je ne m'en souviens pas. Jamais cette formule ne fut adressée à un homme : "Salut, plein de grâce". A Marie seule, cette salutation était réservée."

La Vierge Marie n'est donc pas un témoin de Dieu comme les autres. Elle est la Mère du Christ, Roi de l'Univers, et par conséquent Reine des Prophètes, Reine des témoins de Dieu, Reine de l'Eglise, notre Reine à nous, les croyants. Honorons-là donc, oui, mais avec les honneurs dus à son rang!

dimanche 19 mai 2019

La main, sommet absolu de la capacité manipulative

Outre le cerveau et une capacité visuelle extrêmement développée sans laquelle il aurait difficilement pu acquérir beaucoup de connaissances sur le monde, l’homme dispose de l’outil de manipulation idéal : la main.

Aucun autre animal ne possède un tel organe, aussi magnifiquement adapté à l’exploration et à la manipulation intelligente de son milieu physique et de son environnement.

Les grands singes, nos plus proches cousins, sont ceux qui nous ressemblent le plus sur ce plan. Cependant, bien que la main du chimpanzé ou du gorille présente un pouce opposable aux autres doigts, elle est infiniment moins bien adaptée à la commande motrice fine. Aucun grand singe ne jouit d’une dextérité comparable à celle de la main humaine. La plus simple des tâches, comme peler une pomme ou taper sur un clavier d’ordinateur, représente un problème considérable pour un chimpanzé. En le voyant accomplir de tels exercices, on ne peut que s’amuser de sa maladresse. Même si le chimpanzé jouissait de l’intelligence humaine, de nombreuses tâches manipulatives complexes resteraient hors de sa portée, comme enfiler une aiguille, faire un nœud ou pratiquer la microchirurgie, faute d’une dextérité suffisante.

L’une des premières et plus passionnantes évocations de cette merveille adaptative qu’est la main humaine remonte au IIe siècle, avec le médecin romain Claude Galien : "A l’homme, seul animal à participer de la Divine Intelligence, le Créateur a donné, au lieu d’une arme naturelle ou d’un organe de défense, un instrument : la main, pouvant être employée à tout art en toute occasion".

Et Galien de poursuivre : 

"Examinons (…) de près cet organe de notre corps, et demandons-nous non pas simplement s’il est utile à tous les desseins pouvant se rencontrer dans la vie et s’il convient bien à un animal doté de l’intelligence la plus élevée, mais plutôt si la totalité de sa structure n’est pas telle qu’elle ne pourrait être améliorée par aucune modification imaginable.

"En premier lieu, il possède au plus haut point la qualité première d’un organe destiné à saisir, puisqu’il peut s’appliquer aisément sur des corps de toutes formes et dimensions, susceptibles d’être mobilisés par la force humaine, et les tenir solidement (…). Et puisqu’il est divisé en doigts (…), il peut aisément saisir des corps plus gros que lui-même, tout comme il peut rechercher avec précision et retenir les plus petites particules de matière.

"En ce qui concerne les objets plus gros que lui-même, il peut généralement les entourer grâce à l’individualisation des doigts. Pour se saisir des touts petits objets, la totalité de la main n’est pas employée, mais seulement le bout des deux doigts, parce que ces minuscules objets s’échapperaient facilement si l’on voulait les saisir au moyen de la main entière (…). Les deux mains travaillant de concert représentent un outil universel encore plus impressionnant (…). Pensez à n’importe lequel de ces objets difficilement maniables, comme une meule ou une poutre, qu’un homme ne peut tenir qu’au moyen de ses deux mains ; ou pensez à l’un des plus petits objets tels qu’une graine de millet, ou un cheveu, ou une minuscule aiguille ; ou enfin, réfléchissez à la multitude des objets de toutes dimensions, des plus grands à ceux de taille moyenne et aux plus petits, parmi ceux que l’on a mentionnés ci-dessus ; et vous constaterez que les mains sont capables de saisir avec précision chacun d’eux, comme si elle avaient été faites expressément pour ne saisir que celui-là." 

Galien souligne combien il est important que le pouce soit opposable aux autres doigts : 

"Pour avoir une prise solide sur quelque objet que ce soit, il faut le saisir en l’entourant, ou au moins le saisir entre deux points opposés. Aucune de ces deux solutions n’aurait été possible si les cinq doigts avaient été positionnés dans le même plan. Mais cet objectif est parfaitement réalisable, simplement grâce à la position du pouce. Ce dernier est placé en tel endroit et avec exactement la capacité de mouvement nécessaire pour que, par une légère flexion, il puisse être facilement amené à coopérer avec n’importe lequel des quatre autres doigts." 

Chaque détail de l’agencement de la main semble confirmer sa perfection adaptative. Songeons par exemple à la pointe des doigts, ainsi que l’explique encore Galien : 

"Il est fort heureux que ces extrémités aient exactement les caractéristiques qu’elles ont, c’est-à-dire qu’elles soient charnues, arrondies et garnies d’ongles. Car si le bout des doigts était fait d’os et non de chair, nous ne pourrions pas saisir de minuscules objets tels que les épines ou les cheveux. Ou si elles étaient faites d’une substance plus molle et plus riche en eau, il en irait de même. Car pour qu’un objet puisse être fermement tenu, il est nécessaire qu’il pénètre légèrement dans le matériau constitutif de l’organe qui le maintient, et cette condition n’aurait pas pu être remplie si le bout des doigts avait été constitué d’un matériau osseux ou dur. Et d’un autre côté, un matériau trop mou s’affaisserait trop facilement au contact des objets que les doigts s’efforceraient de saisir, et ces derniers ne pourraient jamais les retenir (…). Puisque les substances réelles varient beaucoup dans leur degré de dureté, la nature a adapté la structure de l’extrémité des doigts à cette circonstance : car ils ne sont formés entièrement ni de chair, ni de la substance cornée composant les ongles, mais d’une combinaison très judicieuse des deux (…). Ainsi donc, la chair molle du bout des doigts compensant la nature rigide des ongles, et ces derniers constituant un soutien au matériau mou de la chair, cela permet aux doigts de tenir des objets de petite taille et de consistance dure."

Selon Galien, il n’est pas pensable que l’on puisse améliorer cet outil universel qu’est la main. Affirmation que semblent corroborer les plus récentes tentatives en robotique d’élaboration d’outils "manipulateurs" reproduisant les aptitudes de la main. Les spécialistes de l’automation n’ont pas toujours pas réussi à ce jour à construire quoi que ce soit qui ressemblât, fut-ce de loin, à la main humaine avec ses capacités de manipulation universelles.

Si l’on voulait expliquer la prééminence biologique de l’homme, la question cruciale ne serait pas tant de savoir si la main humaine représente le sommet absolu de la capacité manipulative, mais si quelque autre espèce possède un organe approchant cette aptitude. Or, force est de constater que la réponse est négative.

Comme le fait observer Michael Denton, biochimiste et généticien néo-zélandais : "la main procure à l’homme la possibilité non seulement de manipuler et d’explorer son environnement, mais aussi de construire toutes sortes d’outils et d’instruments, lesquels ont joué un rôle crucial dans l’élaboration de la science et de la technologie. L’homme n’aurait certainement pas pu progresser au-delà de la technologie la plus primitive, s’il n’avait pas eu la main. Le brillant avenir intellectuel de l’homme serait resté bloqué au niveau du paléolithique"

jeudi 16 mai 2019

Marie, médiatrice et co-rédemptrice... avec toute l'Eglise! - Dialogue avec les lecteurs (2)

Suite de la discussion avec les lecteurs du blog Totus Tuus au sujet de mon article sur "Marie, médiatrice et co-rédemptrice... avec toute l'Eglise!"

Commentaire n°5 posté par R.M

Pour être Médiateur, au sens biblique du terme, il faut être à la fois Dieu et homme, en une Personne divine, condition qui est uniquement celle de Jésus-Christ. Il ne faut pas confondre la notion de médiation avec celle de moyens de grâce, autrement on tombe dans l'hérésie de la grâce créée, véritable divinisation des réalités créées. Croyez-vous réellement à Chalcédoine, croyez-vous vraiment à l'Incarnation ? C'est la venue du fils de Dieu dans la chair, mais une chair semblable à la nôtre, dans une chair pécheresse. Comme Paul n'hésite pas à le dire. Christ a été fait péché pour nous (2 Cor. 5.21), ce qui ne signifie pas qu'il soit devenu pécheur, mais qu'il a vécu dans une chair qui portait la même marque du péché que la nôtre. et cette expression n'est pas accidentelle chez Paul qui, en Romains 8.3, précise que Dieu a envoyé son propre Fils dans une chair semblable (le texte grec dit même plus : homogène) à notre chair de péché. Réfléchissons-y bien : si le Christ était venu dans une chair différente de la nôtre, dans une chair sublimée, s'il était né d'une créature qui n'aurait rien de commun avec les autres créatures, il n'y aurait plus d'incarnation du tout. Dieu aurait fait un pas vers nous, il ne nous aurait pas rejoints. L'incarnation n'aurait pas abouti à notre terre. Christ ne serait pas entré dans notre histoire. C'est pourquoi, Hébreux 4.15-16, nous dit : "Car nous n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesse ; au contraire. Il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d'obtenir miséricorde et de trouver grâce pour être secourus dans nos besoin". Et encore en Hébreux 7.23-25, 27 : Il y a eu des sacrificateurs en grand nombre, parce que la mort les empêchait d'être permanents. Mais Jésus-Christ, parce qu'il demeure éternellement, possède un sacerdoce qui n'est pas transmissible. C'est aussi pour cela qu'il peut sauver parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. (...) ceci, il l'a fait une fois pour toutes en s'offrant lui-même". Et Paul nous dit dans Romains 8.34, " Jésus est à la droite de Dieu et il intercède pour nous". Ceux qui sont nés par l'Esprit de Dieu, qui ont eu une révélation de sa sainteté et de sa miséricorde, qui ont connu l'intimité avec Jésus-Christ, ne recherchent plus ou pas, l'aide de Marie ou des saints, car l'amour, la tendresse et la compréhension de Jésus-Christ, toute sa Personne adorable, est pleinement suffisante pour nous combler de toutes les grâces.

Réponse au Commentaire n°5

Comment savoir si on aime vraiment Jésus? En faisant ce qu'il nous commande (Jn 15. 14).

Or, que Jésus nous commande-t-il sur la Croix? De prendre Marie pour mère (Jn 19. 27).

Pour vérifier si Jésus est réellement notre Seigneur, interrogeons notre relation à la Vierge Marie.

Avez-vous pris Marie pour mère?

Commentaire n°6 posté par R.M

Je n'ai pas pris Marie pour mère, car nulle part, Jésus-Christ me le demande. Par contre, vous ne citez pas correctement Jean 19.26-27, que vous signalez pour dire que Jésus nous commande de prendre Marie comme mère. Voici la citation correcte (Bible Crampon) : Jésus, ayant vu sa mère, et auprès d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : "Femme, voilà votre Fils". Ensuite, il dit au disciple : "Voilà votre mère". Et depuis cette heure là, le disciple la pris chez lui." Pourquoi passez-vous sous silence les autres versets qui nous invitent à venir à Jésus-Christ directement et sans crainte. Ils valent la peine d'être appris par coeur et d'être médités. Voici encore cette parole de Jésus : "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et ployez sous le fardeau, et je vous soulagerai. Prenez sur vous mon joug, et recevez mes leçons, car je suis doux et humble de coeur ; et vous trouverez le repos de vos âmes. Car mon joug est doux et mon fardeau léger" (Matt. 11.28-30). Dieu serait-il menteur ? Impossible ! Le diable veut détourner les hommes de Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, et le découronner. Quant à savoir si nous l'aimons. Pierre croyait l'aimer et il l'a renié, mais il s'est repenti. Dieu nous dit : "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton esprit. C'est là le plus grand et le premier commandement. Le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Matt. 22.37-39). Qui peut prétendre être arrivé ? Jésus dit encore : "Si vous m'aimer gardez mes commandements". (Jean 14.15,21). Qui peut prétendre le faire ? C'est à cela que nous sommes appelés et que nous devons tendre. Mais nous ne sommes pas seuls en chemin car l'Esprit-Saint nous est donné pour que nous ayons la force de lui obéir et pour aller à contre courant de ce que nous proposent les médias, le monde et ceux qui détestent le Christ.

Commentaire n°7 posté par Michel

Cher Monsieur,

J'ai regardé dans le Nouveau Testament toutes les références avec le mot "médiateur". Ils sont ci-dessous. Il y en a 6 et toujours en rapport à Jésus-Christ :
Galates 3:19 
Galates 3:20 
1 Timothée 2:5 
Hébreux 9:15 
Hébreux 12:24 

Nous, Marie compris, nous sommes des "ambassadeurs". Ce n'est absolument pas la même chose. Vous trompez votre monde !

2 Corinthiens 5:20 : "Nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; nous vous en supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu !"

La phrase de Paul ci-dessous est donc bien sans équivoque :

1 Timothée 2:5 : "Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus–Christ homme."

A bon entendeur.

Michel

Réponse aux Commentaires n° 6 et 7

Il n'y a qu'un seul médiateur entre Dieu et les hommes : Jésus-Christ.

Il n'y a qu'une seule médiatrice entre Jésus-Christ et les pécheurs : l'Eglise, son épouse, qui est son "accomplissement total" (Ep. 1. 23).


Ne voyez, chers amis, aucune provocation dans mes réponses. Je trouve votre foi en Jésus-Christ admirable, et exprimée avec beaucoup d'amour. Mais ce n'est pas rabaisser le Seigneur que de l'admirer à travers la splendeur de Ses oeuvres, qu'il s'agisse de la Création... ou des Saints que sa Miséricorde a enfantée, au premier rang desquels la Vierge Marie, sa bienheureuse maman (et la nôtre!).


Commentaire n°8 posté par Michel

Cher Monsieur, 

Pourquoi remettre un échelon pour accéder au Salut? La Bible parle d'un seul médiateur entre Dieu et les hommes : Jésus-Christ. Et vous, avec une référence (Ep. 1.23) sans rapport à notre sujet (médiateur) vous rajouter un échelon : l'Eglise.

Je vais être clair : tout mouvement qui se dit "absolument nécessaire" afin que les pécheurs puissent accéder au salut, est une secte. La Bible est claire : un seul médiateur. Et pourquoi cela?
"Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ.
Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité.
Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité." (Colossiens 2.8-10)

Dans Ep 1.23 Vous dites que 'l'Eglise, son épouse, qui est son "accomplissement total" (Ep. 1. 23). 

J'ai regardé cette référence dans plusieurs Bibles, et franchement je ne la trouve pas!

Par exemple dans la bible Crampon (Bible pourtant Catholique)
"Il a tout mis sous ses pieds et il l'a donné pour chef suprême à l'Eglise, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous."
Si l'on suit la logique de ce texte, l'emphase est toujours sur le Christ, et aucunement sur l'Eglise.

Si vous pensez que l'Eglise Catholique est la médiatrice entre le pécheur et Jésus, vous êtes bien alors dans une secte. Car le Christ ayant tout accompli en notre faveur, nous avons un libre accès au trône de la grâce, sans autre médiateur. L'église, elle, est une ambassadrice et si elle devient médiateur, elle prend tout simplement la place de son Seigneur, orgueil suprême.

A bon entendeur

Michel


Réponse au Commentaire n°8

"Pourquoi remettre un échelon pour accéder au Salut. La Bible parle d'un seul médiateur entre Dieu et les hommes : Jésus-Christ. Et vous, avec une référence (Ep. 1.23) sans rapport à notre sujet (médiateur) vous rajouter un échelon : l'Eglise."

Ce n'est pas moi qui rajoute un échelon! C'est Jésus qui constitue son Eglise et qui l'envoie de par le monde enseigner et baptiser. C'est à l'Eglise que Jésus dit : "Allez par le monde entier. Proclamez le Bonne Nouvelle à toute la Création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné" (Mc 16.15-16) C'est donc bien Jésus qui fait de l'Eglise le moyen du Salut pour les hommes. C'est par elle qu'il peut déployer dans l'Histoire sa puissance salvifique. C'est sur elle qu'il répand son souffle en disant : "Recevez l'Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus" (Jn 20. 22-23) Et c'est à elle qu'il déclare : "Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie" (Jn 20.21 ; il faut longuement méditer le "Comme le Père m'a envoyé...") M'est donc avis que le Christ et l'Eglise, c'est tout UN! Vous ne voudriez quand même pas "décapiter" le Christ en séparant la Tête de son Corps? 😟

Commentaire n°9 posté par R.M

Le seul médiateur entre Dieu et les hommes est Jésus-Christ, Dieu le Fils, fait homme. C'est là bien ce que dit l'Ecriture, et nous sommes d'accord. Si c'est indiscutable que l'Incarnation du Fils de Dieu s'est faite par l'instrument humain qui est la vierge Marie, (c'est un fait extraordinaire et c'est pour cela qu'elle est dite Bienheureuse et n'a pas besoin d'autre gloire), cela n'en fait pas pour autant une Co-Rédemptrice ou la Reine du Ciel ou de l'Eglise. C'est imposer aux textes bibliques des affirmations qu'ils ne disent pas. C'est le Saint-Esprit qui applique aux pécheurs les seuls mérites de Jésus-Christ dans leur totalité, par la prédication fidèle de la parole de Dieu, proclamée par ses témoins, dont est constituée l'Eglise, une, sainte, catholique et apostolique.

Commentaire n°10 posté par ti'hamo

... les textes, les textes... et on reprochera aux catholiques d'être légalistes !  les textes, il  me semble, sont formés d'un peu plus que des lettres.

Je vais finir par comprendre ceux qui croient les chrétiens méfiants vis-à-vis de la femme, ou encore croire que certains passants ont un souci avec la maternité (un peu de psychanalyse ça vous dirait ?  :-)

"Nous sommes d'accord Marie n'est qu'un témoins parmi d'autres"
ben un témoin parmi d'autres qui a porté Jésus en elle, tout de même, l'a élevé et nourri,
un témoin qui l'a connu et aimé depuis le début même de son existence, sa conception même.
Un témoin qui est la mère de Dieu (puisque Jésus est Dieu, or elle est la mère de Jésus, donc la mère de Dieu fait Homme. je rappelle. au passage.)

Donc "un simple témoin parmi d'autres", là à part une volonté peu compréhensible de rabaissement de Marie, je ne vois pas.  Ou bien tout simplement un manque certain de conscience de ce qu'est la maternité, l'enfance, l'enfantement... ...?   Un peu du genre à noter "sans travail" sur la fiche de la mère au foyer, non ?

Bon, tout cela pour dire : je comprends mal ce "simple témoin comme les autres", quand on a carrément porté le Seigneur en soi, et lui a donné naissance.

Accessoirement aussi, Dieu envoie son ange, pas seulement pour lui demander "suis-moi", comme Jésus le demandera aux divers  disciples ,
mais "veux-tu me porter?"
Ah. Ce qui n'est quand-même pas tout à fait pareil.
Si un disciple refuse de suivre le Christ, bon ben Jésus poursuis son chemin, le disciple n'en devient pas un, et voilà.
Si Marie refuse de porter le Christ, il n'y a pas de Christ
... à moins de penser que Dieu pose des questions rhétoriques, et passe outre le refus de l'Homme, auquel cas il faut se dire heureux que Marie ait accepté, sinon notre religion aurait pris naissance dans un... viol divin ?...   un peu plus dans la tradition zeussienne que juive ou chrétienne.

Un témoin comme les autres, donc ?

Commentaire n°11 posté par Michel

Cher Monsieur,

Etre légaliste, c'est obéir à des commandements d'homme, comme vénérer et servir Marie.
Marc 7.8 "Vous abandonnez le commandement de Dieu, et vous observez la tradition des hommes" et
Matthieu 15:9 "C’est en vain qu’ils m’honorent, en enseignant des préceptes qui sont des commandements d’hommes."

Montrez-moi un seul verset qui dit que l'on doit vénérer et servir Marie !

Le disciple, par contre, c'est celui qui croit et obéit à TOUTE la Parole de Dieu.
Jean 8:31 : "Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples" et 2 Jean 1:6 "Et l’amour consiste à marcher selon ses commandements. C’est là le commandement dans lequel vous devez marcher, comme vous l’avez appris dès le commencement." et Apocalypse 14:12 "C’est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus".

Concernant le rapport que Marie a eu avec Jésus en chair, pour l'Apôtre Paul, avoir connu le Christ en chair n'est d'aucune importance pour la vie chrétienne :
2 Corinthiens 5:16 
"Ainsi, dès maintenant, nous ne connaissons personne selon la chair ; et si nous avons connu Christ selon la chair, maintenant nous ne le connaissons plus de cette manière."

Vous croyez des doctrines qui ne sont pas dans la Bible. Un chrétien ne doit surtout pas lire la Bible entre les lignes. Ce sont les sectes qui font cela, afin de soumettre les âmes à leur volonté. Je le répète, montrez-moi un seul verset qui nous demande de vénérer Marie, et je le ferai !

Je ne méprise ni Marie, ni les femmes, mais elles ne sont que des créatures comme vous et moi. L'on ne doit en aucune manière adorer ou vénérer la créature.
Romains 1.22-25 : "eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen !"

Salutations.

Michel


Réponse au Commentaire n°9

"Si c'est indiscutable que l'Incarnation du Fils de Dieu s'est faite par l'instrument humain qui est la vierge Marie"

Si ti'hamo tique sur l'expression "un témoin comme les autres", moi, j'avoue que c'est l'expression "l'instrument humain qui est la Vierge Marie" qui ne passe pas. J'espère en tous les cas, R.M, que vous n'omettrez pas de souhaiter le 25 mai prochain une bonne fête à "l'instrument humain" qu'est votre mère...

"...cela n'en fait pas pour autant une Co-Rédemptrice ou la Reine du Ciel ou de l'Eglise. C'est imposer aux textes bibliques des affirmations qu'ils ne disent pas." Ah bon? Et comment comprenez vous alors le "J'achève en ma chair ce qu'il reste à souffrir des épreuves du Christ pour son Corps qui est l'Eglise" (1 Co 1. 24)? Comment se fait-il qu'il reste quelque chose à souffrir des épreuves du Christ? Et si le Christ nous associe ainsi (mystérieusement il est vrai) à sa Passion, comment ne pourrions-nous pas être qualifiés de co-Rédempteurs ?

"C'est le Saint-Esprit qui applique aux pécheurs les seuls mérites de Jésus-Christ dans leur totalité, par la prédication fidèle de la parole de Dieu, proclamée par ses témoins, dont est constituée l'Eglise, une, sainte, catholique et apostolique." Là, vous dévalorisez Jésus, R.M! Vous en faites un homme du passé! Or, c'est Jésus lui-même, PAR son Eglise en laquelle il répand SON Esprit, qui agit et qui sauve AUJOURD'HUI (Cf. Mc 16. 20). C'est bien Jésus Ressuscité par exemple qui se manifeste à Paul et qui s'identifie à son Eglise ("Pourquoi me persécutes-tu?" Ac. 9. 5)

Réponse au Commentaire n°11

"Montrez-moi un seul verset qui dit que l'on doit vénérer et servir Marie ! (...) montrez-moi un seul verset qui nous demande de vénérer Marie, et je le ferai !"

Fastoche! "Honore ton Père et ta mère" (Mc 10. 19 par exemple). A rapprocher du "Voici ta mère" de Jn 19. 27.

Le disciple, disiez-vous, est celui qui croit et obéit à TOUTE la Parole de Dieu? 😇

Commentaire n°12 posté par R.M

– Avant que Dieu nous fasse la grâce de le connaître, nous étions dans les ténèbres et morts spirituellement dans nos péchés (Ce n'est pas moi qui le dit, mais St Paul). – Lorsque Dieu se révèle à nous, sa grâce est irrésistible. – Selon l'Ev. de Jean 1: 12-13, si nous recevons la Lumière (Jésus-Christ), et croyons en son nom, nous recevons la grâce ou le pouvoir de devenir enfants de Dieu ; ceci, non par hérédité, par nos propres efforts, notre volonté ou la volonté de quelqu'un d'autre, mais par la volonté de Dieu qui fait une création nouvelle par la puissance de son Esprit. – C'est pourquoi, nous ne pouvons pas nous glorifier d'avoir dit oui à Dieu, c'est lui qui nous a choisis et nous a ouverts les yeux pour que nous reconnaissions en Jésus-Christ, le Fils de Dieu mort et ressuscité pour nous. – Lorsque Jésus appelle ses disciples, il ne leur demande pas de le suivre. Ce n'est pas laissé à leur bon vouloir. – Il leur dit : Suivez-moi ! C'est un ordre. Les disciples laissent tout et le suivent (étonnant ! Lisez l'Evangile de Matthieu.) – Sans le connaître, ils ont reconnu en Lui un être exceptionnel et sont convaincus par le Saint-Esprit qu'ils doivent Lui obéir. – La même chose s'est produite avec Marie, la mère de notre Seigneur. – L'ange ne lui a pas demandé : Veux-tu porter le Christ, ou veux-tu me suivre ? – Mais il lui a annoncé qu'elle allait devenir enceinte par la puissance du Saint-Esprit. Et pour fortifier sa foi et sa confiance en Dieu, l'ange Gabriel lui annonce que sa parente, Elisabeth, qui était stérile, a conçu elle aussi un fils en sa vieillesse, et elle est dans son sixième mois (voir Luc, ch. 1). – Marie est convaincue par le Saint-Esprit de la véracité de ces paroles et répond : Je suis la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon ta parole. – Elle avait reconnu que le Dieu tout Puissant avait parlé par la bouche de l'ange Gabriel, et c'était inimaginable pour elle de s'opposer à Dieu. – Ce n'est pas diminuer Marie, mais par respect pour elle, que de refuser tout ce que l'Eglise catholique romaine en a fait au cours des siècles. Elle était l'humble servante du Seigneur et voulait le rester. C'est pourquoi son nom ne paraît pas une seule fois dans l'Ecriture Sainte, dans l'histoire de l'Eglise après la Pentecôtes, du temps des apôtres, ses témoins oculaires.

Réponse au Commentaire n° 12

"Lorsque Jésus appelle ses disciples, il ne leur demande pas de le suivre. Ce n'est pas laissé à leur bon vouloir. Il leur dit : Suivez-moi ! C'est un ordre. Les disciples laissent tout et le suivent (étonnant ! Lisez l'Evangile de Matthieu.) Sans le connaître, ils ont reconnu en Lui un être exceptionnel et sont convaincus par le Saint-Esprit qu'ils doivent Lui obéir."

Les disciples n'auraient pas eu la liberté de choisir de suivre Jésus? Ils auraient obéi comme des pantins? Il y en a un en tout cas qui a résisté à l'appel : c'est le jeune homme riche, qui s'en est allé tout triste. Pourtant, Jésus ne lui avait-il pas ordonné de le suivre? (Mt 19. 21)

"La même chose s'est produite avec Marie, la mère de notre Seigneur. L'ange ne lui a pas demandé : Veux-tu porter le Christ, ou veux-tu me suivre ? Mais il lui a annoncé qu'elle allait devenir enceinte par la puissance du Saint-Esprit (...). Elle avait reconnu que le Dieu tout Puissant avait parlé par la bouche de l'ange Gabriel, et c'était inimaginable pour elle de s'opposer à Dieu."

Marie n'aurait pas eu le choix de refuser le don de Dieu, ou de ne pas croire à la parole de l'Ange? Pourtant, il y en a un qui a douté : c'est Zacharie, quelques versets avant, et qui en est devenu muet! (Lc 1. 13. 21)

"c'était inimaginable pour elle de s'opposer à Dieu." Oui, c'est vrai... comme c'était inimaginable que Lucifer, en pleine connaissance de cause, s'opposât à Dieu. Et pourtant...

"Elle était l'humble servante du Seigneur et voulait le rester." Oui, c'était sans doute sa volonté à ELLE. Mais Jésus ne nous a-t-il pas annoncé que "quiconque s'abaisse sera élevé" (Mt 23. 12)?

"C'est pourquoi son nom ne paraît pas une seule fois dans l'Ecriture Sainte, dans l'histoire de l'Eglise après la Pentecôte, du temps des apôtres, ses témoins oculaires." Moi, je vous propose une autre interprétation de ce fait : cf. Les Evangélistes et la mère de Jésus.

Cela dit, continuez à beaucoup aimer le Seigneur Jésus, et  à l'adorer comme votre Seigneur et votre Dieu! Qu'il vous bénisse abondamment pour cet amour jaloux que vous témoignez en sa faveur! Lui aussi est un Dieu "jaloux"! ;-) (Za 8.2)