lundi 31 décembre 2018

2019, le temps des résolutions

Cet article est la reprise d'un texte publié sur Totus Tuus le 1er janvier 2006 - je l'ai revu, corrigé, actualisé et complété pour vous.

L'année 2018 s'achève en cette nuit, tandis qu'une nouvelle année commence.

Les fins d'années sont toujours propices aux bilans, aux rétrospectives et aux divers souvenirs, un peu nostalgiques parfois. A l'image de Marie que nous célébrons dans la liturgie du 1er janvier en tant que Mère de Dieu, nous gardons tous les événements de l'année écoulée et les méditons dans notre coeur.

Mais les regards et les pensées ne sont pas exclusivement nostalgiques et tournés vers le passé en cette nuit de la Saint Sylvestre, ils sont aussi résolument tournés vers l'avenir. Un avenir que l'on envisage de manière optimiste et que l'on célèbre avec force cotillons et champagne.

Les débuts d'années civiles peuvent être pour certains le temps d'une remise en question et de grandes résolutions ; pour beaucoup, l'occasion de repartir d'un nouveau pied, de prendre un bon pli par une décision concrète, de saisir l'occasion du changement d'année pour modifier quelque chose dans leur comportement, qu'il s'agisse d'arrêter de fumer, de faire un régime ou de pratiquer un sport.

Il y a une grande résolution, pour ma part, qui a profondément transformée mon existence. C'était à la fin de l'année 1997. J'avais décidé pour la nouvelle année 1998 de commencer à me mettre sérieusement à la prière. J'avais lu quelque part qu'un "bon" chrétien doit prier chaque jour, le matin et le soir, un temps suffisamment conséquent. Comme j'étais chrétien, au moins par culture et tradition familiale et que je voulais devenir "bon", je me suis dit : "Tiens, pourquoi pas?" Au pire me disais-je : à défaut de me faire du bien, la prière ne pourra pas me faire de mal. Et c'est ainsi que j'ai commencé à prendre du temps pour Dieu. Je priais le matin et le soir, une demi-heure à chaque fois, et tâchais de demeurer fidèle à ce rendez-vous quotidien.

Au départ, je ne savais pas trop comment m'y prendre. J'essayais d'imaginer que le Seigneur me regardait avec amour pendant mon temps d'oraison, et puis je parlais, je parlais beaucoup... Je disais au Seigneur tout ce que j'avais sur le coeur, je lui partageais mes joies, mes peines... Je le remerciais pour le don de la vie, de la foi, de la prière,... pour ma famille... pour cette résolution que je parvenais à tenir... Je lui demandais pardon pour mes nombreux péchés... et je lui demandais son secours et son aide dans ma vie quotidienne (le contexte était alors difficile : j'étais au chômage depuis plusieurs mois).

J'avais parfois l'impression de parler à mon mur et d'être un peu ridicule. Je ne pouvais m'empêcher de me dire en moi-même : "Si Untel me voyait... il me prendrait pour un  fou!"

Un événement majeur s'est produit alors. La Parole de Dieu s'est "invitée" dans ma prière. A travers un calendrier distribué par des protestants évangéliques, je découvrais chaque jour un ou deux versets de la Bible avec une courte méditation qui me permettait de saisir l'étonnante actualité de la Parole de Dieu. Cette lecture quotidienne me fit entrer dans un véritable dialogue avec Dieu. Il me parlait dans sa Parole, et moi je Lui répondais dans ma prière. Je découvrais plus tard les revues Magnificat et Prions en Eglise, et la richesse de la liturgie catholique qui offre chaque jour à la méditation des fidèles un texte de l'Ancien Testament, un psaume et un passage de l'Evangile. J'étais impressionné à l'idée que ces textes soient lus le même jour par des millions de croyants à travers le monde. Oui, vraiment, je réalisais que Dieu parle encore AUJOURD'HUI à son peuple, et j'étais émerveillé à l'idée que les catholiques du monde entier, sur quelque continent qu'ils se trouvent, reçoivent chaque jour la même nourriture de la part du Seigneur de l'Univers. Et dire que certains pensent que Dieu est muet.

Et puis le mystère de la rencontre avec le Seigneur s'est produit. Cela est difficile à expliquer avec des mots mais mon coeur a soudain saisi la présence de Dieu. Il était là, tout simplement. Présent dans sa Parole... présent à mon coeur, à mon âme, à ma vie... J'ai fait une expérience comparable à celle de ces gardes juifs que l'on avait envoyés arrêter Jésus et qui sont revenus bouleversés de leur expédition après avoir entendu son enseignement. A ceux qui leur demandait "Pourquoi ne l'avez-vous pas ramené ?" les gardes répondirent : "Jamais un homme n'a parlé comme cet homme !"  (Jn 7. 46).

A l'instar des gardes de l'Evangile, jamais je n'avais entendu ailleurs une parole d'une telle profondeur, d'une telle vérité sur l'homme - et d'une telle douceur en même temps, d'une telle miséricorde. J'avais lu jusqu'alors de nombreux ouvrages, mais aucun ne me paraissait plus pénétrant, plus juste, plus éclairant sur la nature humaine et le mystère de la vie que la Bible. J'y trouvais aussi la clef de ma vie et de la vie du monde : l'Amour de Dieu révélé en son Fils Jésus-Christ, mort et ressuscité pour le salut de tous les hommes.

Une parole en particulier me labourait le coeur et éclairait mon intelligence d'une vive clarté : "Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour condamner le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé." (Jn 3. 16-17) Et je voyais la concrétisation de cette parole dans la parabole du fils prodigue, dans celle du pharisien et du publicain... dans l'attitude de Jésus envers la femme adultère ou envers la prostituée chez Simon le pharisien... J'entendais le Seigneur dire dans le récit de la vocation de mon saint patron : "Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que signifie : c'est la miséricorde que je veux, non les sacrifices. Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs" (Mt 9. 12-13).

Je découvrais ainsi le vrai visage de Dieu, "Dieu de tendresse et de pitié, lent à la colère, plein d'amour et de vérité" (Ps 85. 15 ; 102. 8), à des années-lumières de cette représentation du dieu justicier et vengeur, du dieu qui gronde et qui punit, chargeant la conscience humaine du poids d'une culpabilité aussi insupportable qu'aliénante, du dieu ennemi des plaisirs (donc de la vie) et de la liberté - représentation que j'avais au fond de moi et qui m'empêchait de L'aimer vraiment ou de juger ma vie "à la hauteur" de Ses exigences. J'étais irrémédiablement perdu pour un tel dieu - et cela me rendait inconsciemment malheureux (je m'en rends compte aujourd'hui) - car j'étais seul, étranger à ce monde trop médiocre pour me combler, étranger au monde de Dieu trop parfait pour m'attirer. J'étais alors dans la situation décrite par saint Paul : "Vous n’aviez pas le Christ, vous n’aviez pas droit de cité avec Israël, vous étiez étrangers aux alliances et à la promesse, vous n’aviez pas d’espérance et, dans le monde, vous étiez sans Dieu." (Ep. 2. 12)

La rencontre avec le Seigneur en ce début d'année 1998 fut donc un basculement de ma vie, un passage des ténèbres à la lumière. Je découvrais que Dieu est merveilleux, adorable - au sens premier du terme - bon, miséricordieux, patient ; qu'il nous regarde avec un regard bienveillant, toujours, quels que soient nos chemins de vie, nos fautes, nos errances ; qu'il est proche de nous, délicat, respectueux, à l'écoute des tous les mouvements intérieurs de notre âme (parce qu'au fond, tous les hommes prient - même s'ils ne s'adonnent pas à l'exercice de la prière) ; qu'il nous propose sans cesse son aide, ses consolations, ses grâces ; qu'il nous éclaire et nous guide. Ainsi, je découvrais que je n'étais pas seul dans l'existence, mais que mystérieusement, réellement, quelqu'un habitait ma vie - quelqu'un de vivant, de bienveillant - comme un père, qui aime ses enfants non parce qu'ils sont sages, mais parce qu'ils sont ses enfants ; ou un ami, toujours présent à nos côtés dans les bons moments comme dans les coups durs de l'existence.

Cette expérience de la rencontre avec Dieu, je l'ai profondément vécu comme une expérience de vérité - non comme un phénomène purement subjectif. J'éprouvais le même sentiment qu'Edith Stein lorsqu'elle trouva dans la bibliothèque de son hôte l'autobiographie de Sainte Thérèse d'Avila. Elle la dévora toute la nuit. "Quand je refermai le livre, je me dis : ceci est la vérité".

Lorsque je repense aujourd'hui à cette rencontre personnelle avec le Dieu Vivant et Vrai qui allait entraîner quelques mois plus tard ma conversion, deux paroles de Jésus dans l'Evangile me reviennent au coeur.
La première, adressée à Pilate : "Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix." (Jn 18. 37).
Et ce passage de l'Evangile du Bon Pasteur : "Quand [le berger] a conduit dehors toutes ses brebis, il marche à leur tête, et elles le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un inconnu, elles s'enfuiront loin de lui, car elles ne reconnaissent pas la voix des inconnus (...). Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent". (Jn 10. 4-5. 14)
Oui, dans la fréquentation quotidienne de la Parole de Dieu et dans la prière que j'avais résolu d'entreprendre matin et soir en cette année 1998, mon âme a mystérieusement entendu  résonner la voix du Bon Pasteur. Elle l'a immédiatement reconnu. Il n'y avait alors pas de doute, c'était Lui...

Voilà ce qu'une simple résolution de début d'année a pu provoquer dans ma vie. Voilà ce que réalise la prière dans l'âme que celui qui la pratique.

La prière peut profondément changer notre vie, car elle est ouverture du coeur à Dieu qui peut alors agir dans l'âme qui s'offre à Lui - comme une lumière entre dans une pièce lorsqu'on ouvre les volets.

Auras-tu toi aussi, ami lecteur, le désir de prendre cette résolution de la prière pour cette nouvelle année 2019? Je t'y invite avec force. Jamais tu n'auras à le regretter. Et si tu as déjà pris une résolution de faire du sport et que tu me dis que tu ne pourras pas tenir les deux, alors saint Paul nous rappelle que "l’exercice physique n’a qu’une utilité partielle, mais la religion concerne tout, car elle est promesse de vie, de vie présente et de vie future." (1 Tm 4. 8) 😊

samedi 29 décembre 2018

Pourquoi faire de la philosophie quand on est chrétien?


Dans mon article inaugural, Mon blog et votre blog, j'ai indiqué que nous ferions ici de la philosophie, de l'apologétique et de la théologie.

Que sur un blog catholique l'on fasse de l'apologétique, quoi de surprenant? Que l'on s'adonne à la théologie, quoi de plus normal? Le chrétien a pour mission de défendre la foi et de l'expliquer. C'est dans l'ordre des choses. Mais la philosophie?... Pourquoi faire de la philosophie sur un blog chrétien? Quel intérêt peut-on y trouver? En quoi cela peut-il nous aider à fortifier notre foi - et à évangéliser?

Il faut d'abord s'entendre par ce que nous appelons "philosophie". La philosophie n'est pas cette matière littéraire que l'on nous enseigne en classes terminales par l'étude de textes de divers auteurs de toutes cultures, langues et époques. On ne ressort en général de cette formation qu'avec un peu de culture générale et quelques points de repères utiles pour se forger ses propres opinions sur quelques grands sujets ayant animé les philosophes de tous les temps. La philosophie enseignée dans les écoles françaises ne vise pas à nous communiquer des certitudes, mais à nous mettre au contact de diverses opinions afin que nous puissions nous forger la nôtre - toutes les opinions étant recevables pourvu qu'elles soient intellectuellement fondées. Bref, on ne cherche pas la vérité - on apprend simplement à justifier nos points de vue, tous les points de vue se valant relativement les uns les autres.

On oublie que la philosophie, originellement, est une démarche de recherche de la vérité qui revendique pour elle le nom de "science" ; une discipline intellectuelle extrêmement exigeante qui s'efforce de penser le monde en se mettant humblement à son écoute dans un rigoureux respect des lois de la logique rationnelle. C'est de la philosophie, du reste, que sont nées les sciences positives - qui constituent une branche de la philosophie en tant qu'elle s'applique à l'étude de la seule matière.

La finalité de la philosophie est de nous instruire sur le réel, de nous communiquer des certitudes, d'atteindre à la vérité - comme n'importe quelle science.

La philosophie ainsi entendue ne peut qu'être d'un grand secours pour parler des choses de la foi. Car la foi présuppose connues et acquises un certain nombre de vérités philosophiques. Par exemple, qu'il est possible pour l'homme d'atteindre à la vérité sur la réalité objective - contre l'agnosticisme et l'idéalisme. Ou encore que Dieu existe - contre l'athéisme.

La question de l'existence de Dieu fait partie des vérités philosophiques présupposées par la foi. Je ne puis accorder ma foi en un Dieu dont j'ignore s'il existe. La question de l'existence de Dieu est donc préliminaire à toute démarche religieuse - elle ne relève pas, en droit, de la foi mais de la raison.

La foi réside dans la confiance en Dieu - à qui nous reconnaissons une autorité pour nous enseigner -, et dans le libre consentement au contenu de la Révélation qu'Il nous a faite. Elle n'est donc pas à confondre avec la simple croyance en l'existence de Dieu. Je n'ai pas la foi si je crois seulement en l'existence de Dieu ; j'ai la foi si je crois et accepte ce que Dieu m'enseigne et me demande - si j'essaye d'en vivre autant que possible. La foi est une praxis - raison pour laquelle l'expression "croyant non pratiquant" n'a pas beaucoup de sens puisqu'elle comprend une contradiction dans les termes.

La question de l'existence de Dieu est antérieure à la foi ; c'est une question qui interroge notre raison et trouve sa solution en elle, dans sa liaison avec le réel objectif, indépendamment  de toute illumination mystique ou de toute référence à quelque révélation surnaturelle.

Je peux certes croire en l'existence de Dieu sur la foi de la Révélation seule (certains convertis font de Dieu une expérience mystique antérieurement à tout raisonnement - on se souvient du témoignage de Paul Claudel) : puisque Dieu se révèle, c'est donc qu'il existe. Mais outre que ce n'est pas dans l'ordre des choses - que Dieu est souverainement libre de bousculer -, il est défendu pour un chrétien de mépriser la raison en exaltant la Révélation seule. Même si je suis parvenu à la connaissance de Dieu par une expérience mystique - d'une manière extra-ordinaire - je suis invité à considérer que la foi en Dieu repose sur l'appréhension rationnelle préalable de son existence et que celle-ci se démontre par un raisonnement logique à partir du monde existant.

On comprendra aisément qu'une discussion philosophique sur l'existence de Dieu constituera un terrain de dialogue privilégié avec les non-croyants - une base de discussion et d'échange qui pourra être féconde, et sans laquelle il existerait un mur infranchissable entre croyants et non-croyants - si ce n'est par la voie du "pari" de Pascal.

Faire de la philosophie sur un blog chrétien, c'est montrer que la foi n'a rien d'un pari - ni d'une simple croyance ; qu'elle s'enracine dans la raison et qu'elle en est le prolongement, l'aboutissement, l'accomplissement. C'est contribuer ainsi à affermir la foi des chrétiens et à ouvrir des chemins dans l'esprit des non-croyants qui penseraient - à tort - que la foi se situe en opposition avec la raison et qu'elle serait indésirable pour ce motif.

vendredi 28 décembre 2018

"Et le Verbe s'est fait chair..."

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 1. 1-18

01 AU COMMENCEMENT était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.

02 Il était au commencement auprès de Dieu.

03 Par lui, tout s'est fait, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui.

04 En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;

05 la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.

06 Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean.

07 Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui.

08 Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage.

09 Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.

10 Il était dans le monde, lui par qui le monde s'était fait, mais le monde ne l’a pas reconnu.

11 Il est venu chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçu.

12 Mais tous ceux qui l’ont reçu, ceux qui croient en son non, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu.

13 Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu.

14 Et le Verbe s’est fait chair,
il a habité parmi nous,
et nous avons vu sa gloire,
la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique,
plein de grâce et de vérité.

15 Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « Voici celui dont j’ai dit : Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi, car avant moi il était. »

16 Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ;

17 après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.

18 Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, c’est lui qui nous l’a fait connaître.

mercredi 26 décembre 2018

"Aujourd'hui, un sauveur vous est né"

Article publié sur Totus Tuus le 24 décembre 2005

Noël... Voilà une fête qui fut bien mystérieuse pour moi pendant de longues années.

Pendant longtemps (jusqu'à ma conversion en fait), j'associais Noël au scintillement des sapins, aux jolies décorations dans les boutiques, au Père Noël et aux cadeaux dans la cheminée.

Quand j'étais petit, tout cela me ravissait, et m'emplissait d'une joie toute enfantine.

Mais arrivé à l'âge de l'adolescence, j'ai commencé à ressentir un profond malaise et à me poser la question du sens de tout cela. Une profonde tristesse me saisissait tout entier, et je me sentais ce jour-là plus qu'un autre profondément seul.

Les cadeaux reçus me faisaient bien plaisir, mais pourtant je ressentais un grand vide en moi. Il y avait quelque chose à l'intérieur de moi qui n'arrivait pas à être comblé, malgré l'affection de mes parents et l'atmosphère toute spéciale de cette nuit.

Ce n'est qu'après ma conversion que j'ai compris la raison de ce vide intérieur, de cette mortelle tristesse. On ne m'avait pas parlé jusque là de l'essentiel. J'étais dans la nuit, dans les ténèbres de ce monde, en compagnie des bergers. Je n'avais pas encore reçu la lumière.

Un jour, cette lumière pour moi s'est levée. "Le peuple qui habitait le pays de l'ombre et de la mort a vu se lever une grande lumière" écrit le Prophète Isaïe (9.1). Cette lumière est descendue jusqu'à moi... "La grâce de Dieu s'est manifestée" (Tite 2. 11).

Dans leur nuit, les bergers ont soudain été éblouis par la lumière éclatante venue du ciel. Un ange de Dieu leur est apparu pour leur annoncer cet unique essentiel que mon coeur attendait de recevoir depuis des années sans même que je le sache, et que tant d'hommes et de femmes ignorent encore aujourd'hui dans notre monde :

"Voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle,
une grande joie pour tout le peuple :
aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David.
Il est le Messie, le Seigneur"
(Luc 2.10-11)

Voilà le mystère de Noël qui prenait enfin sens pour moi. Le voile se déchirait et Noël devenait enfin Bonne nouvelle.

Oui, ce bébé tout emmailloté, couché dans une mangeoire, entouré de la présence et de l'amour de Marie et Joseph, était Celui que j'attendais. Il n'avait pourtant rien à m'offrir cet enfant, tout vulnérable, tout pauvre sur la paille de la crèche. Et pourtant, mon âme pressentait quelque chose du mystère de cette naissance pour le monde - et aussi pour ma vie. Et je me retrouvais de nouveau avec les bergers, mais dans la grotte de Béthléem cette fois, à adorer mon Seigneur...

Il est grand le mystère de la Foi...

Tout au long de ce temps de Noël, gardons au coeur cette parole révélée par l'Ange et laissons nous interpeller par ce message, cette Bonne Nouvelle qui nous concerne tous et chacun personnellement, qui que nous soyons et où que nous en soyons sur le chemin de cette vie :

"Aujourd'hui nous est né un Sauveur"

dimanche 23 décembre 2018

QSF1 : Est-il raisonnable de croire que Jésus soit né d'une vierge?

Question : Est-il encore raisonnable de croire au XXIe siècle que Jésus est né d'une vierge?
Une amie catholique, semblant soudainement réaliser l'énormité de la foi en la naissance virginale de Jésus, me disait : "Tu te rends compte de ce en quoi nous croyons?" Et je voyais dans ses yeux  comme l'ombre d'un doute.
Un homme... sans père... né d'une jeune fille vierge...
Combien de non-croyants se moquent-ils de cet article de foi, se riant de notre candide naïveté. Ne savons-nous pas comment l'on fait des enfants? Faut-il que les catholiques aient si peur de la sexualité pour oser croire pareille fable : que l'on puisse enfanter en dehors de toute étreinte charnelle? A moins que les catholiques ne cherchent à se persuader de la vertu de la mère de Jésus en surexaltant celle-là - comme pour masquer une réalité moins glorieuse...

Il ne s'agit pas ici de traiter la question de savoir si la naissance virginale de Jésus est vraie ou fausse - cela est une question de foi en la Parole de Dieu qui nous dit : "Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : 'Dieu-avec-nous'" (Mt 1.23) Il s'agit simplement de déterminer si cette croyance est raisonnable - ou non parce qu'impossible ou absurde.

Réponse : Croyons-nous en Dieu, Créateur du Ciel et de la Terre? Si oui, alors où est le problème? Si Dieu a su créer de rien le Ciel et la Terre par sa Puissance, à combien plus forte raison peut-il créer un homme (qui est moins que "le Ciel et la Terre") d'une vierge (qui n'est pas "rien"). Qui peut le plus peut le moins. Le doute que l'on peut avoir sur la naissance virginale de Jésus nous interroge donc sur notre foi en la puissance créatrice de Dieu. Si je crois Dieu capable de faire surgir l'être du néant, il n'y a intellectuellement aucune difficulté à admettre qu'il soit capable de faire naître un être d'un autre être. La naissance virginale de Jésus relève sans doute du miracle - mais Dieu n'est-il pas capable de faire des miracles?

Si l'on ne croit pas en Dieu Créateur, il est logique de douter que Jésus ait pu être conçu dans le sein d'une Vierge. Mais je ferais remarquer qu'il est beaucoup plus raisonnable de croire en Dieu créateur au XXIe siècle qu'il ne l'a jamais été au cours des siècles précédents. Ce que la science a découvert en effet de l'univers et de son évolution (au XXe siècle), de la nature terrestre et de son évolution (au XIXe siècle), rend impossible et irrationnelle une vision métaphysique athée du monde. Dès lors, non seulement il est raisonnable de croire encore au XXIe siècle en la naissance virginale de Jésus, mais il est même plus raisonnable d'y croire au XXIe siècle que jamais - car nous savons aujourd'hui que le monde ne possède pas en lui sa propre raison d'être (cela est impossible, sauf à le diviniser) et que celui-ci est donc nécessairement l'oeuvre d'un Dieu Créateur qui possède en Lui la puissance de créer de rien le Ciel et la Terre - et a fortiori un fils d'homme d'une vierge.

samedi 22 décembre 2018

Une question de vie ou de mort

Dans ma réponse à Charles, j'écrivais : "La Bonne nouvelle de l'Evangile doit (...) être proclamée à tous les hommes qui ont fait l'expérience de l'Amour de Dieu. Je le répète : c'est sans doute pour beaucoup de jeunes d'aujourd'hui (et de moins jeunes d'ailleurs) une question de vie ou de mort. Ils ont un besoin vital de découvrir de quel Amour ils sont aimés."

Dans son discours prononcé le 4 mars 2007 à l'occasion de l’Angélus, le Pape Benoît XVI employa la même expression frappante au sujet de la prière - et de notre relation personnelle à Dieu :

"Chers frères et soeurs, la prière n'est pas un accessoire, une "option", mais elle est une question de vie ou de mort. En effet, seul celui qui prie se confie à Dieu avec un amour filial, et peut entrer dans la vie éternelle qui est Dieu lui-même."

Prenons donc au sérieux notre vie spirituelle. C'est elle qui nous fait entrer dans Vie véritable qui est la Vie même de Dieu - en dehors de laquelle rien n'est vraiment, et tout dépérit et meurt, inéluctablement.

Je puis témoigner - et je le ferai dans quelques jours dans ces colonnes - de la puissance transformante de la prière, qui manifeste qu'on ne sort jamais indemne d'un contact avec Dieu - que réalise précisément la prière. Même si l'on a l'impression qu'il ne se passe rien dans la prière, même si l'on ne ressent rien, nous savons dans la foi que la prière nous met en relation immédiate avec Dieu.

Ma vie tout entière a basculé le jour où j'ai résolu de prier chaque jour. La Vie est entrée dans ma vie. En sorte qu'il y a eu un avant et un après. Je puis dire en toute vérité qu'auparavant j'étais mort, et que maintenant je suis vivant.

Aujourd'hui encore le Seigneur nous appelle à une relation personnelle avec Lui. Aujourd'hui encore, il nous tend la main pour nous sortir de la mort et nous faire entrer dans la Vie.

"Moi, je suis la résurrection et la vie.
Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ;
quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais.
Crois-tu cela ?"
(Jean 11. 25-26)

vendredi 21 décembre 2018

Parler de Dieu - Dialogue avec un lecteur

Suite à la publication de l'article "Parler de Dieu" sur le blog Totus Tuus, un lecteur m'adresse un commentaire auquel je réponds.

Charles : La religion n'est qu'une imposture, c'est une arnaque. Ce concept ne sert qu'à justifier les difficultés que les plus faibles d'entre nous peuvent rencontrer (du genre : si j'ai un problème, c'est Dieu qui me l'impose, principe largement évoqué dans la "Petite Maison dans la Prairie" : un jour Charles perd sa maison, le lendemain sa maison brûle et sa fille devient aveugle et tout cela c'est Dieu qui l' a voulu). Si les jeunes ont des difficultés, ils ne peuvent compter que sur eux et on peut toujours s'en sortir à la force du poignet. Il ne faut pas se réfugier dans des croyances qui n'apporteront jamais aucune solutions aux difficultés de tous les jours.
(21/12/2005)

Réponse : Cher Charles,

Il y a beaucoup de choses dans ton commentaire :

- la question du fait religieux (la religion : une imposture ou une... posture naturelle de l'homme, dont l'existence ne se limite pas à une vie purement animale) ;

- la question de l'athéisme (tu reprends, peut-être sans le savoir, la rhétorique de Nietzsche : la religion comme refuge des faibles) ;

- la question du mal et de la souffrance (voulus par Dieu?)

- la question de l'homme : l'homme peut-il "s'en sortir" tout seul, peut-il vivre sans Dieu?

Je ne peux naturellement répondre à des questions si vastes en quelques mots seulement.

Sache simplement que ce blog essaiera de répondre à toutes ces interrogations, et qu'en tout cas, telle est sa vocation profonde, la raison pour laquelle je me suis décidé à le créer. Je te remercie donc de ton message et t'invite à rester attentif à tout ce qui se fera sur ce blog dans les prochaines semaines.

Je ne peux toutefois m'empêcher de revenir sur l'une des paroles de ton message. Tu écris :  "Si les jeunes ont des difficultés, ils ne peuvent compter que sur eux et on peut toujours s'en sortir à la force du poignet."

Tu emploies l'expression "s'en sortir". Mais se sortir de quoi? Des difficultés de la vie quotidienne? Des problèmes sociaux divers et variés rencontrés par beaucoup? Si tel est le cas, je suis d'accord avec toi, avec une peu de volonté et de caractère, et aussi un peu d'aide de la part d'hommes et de femmes de "bonne volonté" (qu'il s'agisse de la famille, des amis, des "politiques", des "associatifs", ou autres), on peut peut-être espérer "s'en sortir" seuls, sans Dieu.

Mais il est erroné, je pense, de réduire les problèmes des jeunes à des problèmes sociaux.

Beaucoup de jeunes hommes et jeunes femmes sans difficultés sociales notables connaissent en effet une détresse très grande. Ils se posent la question du sens de leur vie ; ils souffrent de solitude et d'un vide spirituel lié à un manque d'amour. Ils ont le sentiment de ne pas exister pour quelqu'un. Ils ne se reconnaissent pas dans la société actuelle et ne trouvent dans ce monde aucune compensation à la mesure de leur profond désarroi. C'est la raison pour laquelle certains décident de mettre fin à leur jour. Ils n'ont trouvé nulle part de réponse à leur mal-être et la mort s'est présentée à eux comme la seule issue.

Comment croire que ces jeunes peuvent s'en sortir "tous seuls"? C'est précisément ce genre de discours qui les conduit au désespoir, car précisément, ils ne veulent pas rester tout seuls. Et c'est de cette solitude intérieure, de ce vide sidéral qu'ils ressentent au plus profond d'eux-mêmes dont ils crèvent.

Je me souviens que dans mes moments de déprime, avant ma conversion, je ne trouvais aucune consolation nulle part et que tout ce que je m'entendais dire alors, c'est "botte-toi les fesses!" ou "remues-toi un peu!" La belle affaire...

La Bonne nouvelle de l'Evangile doit donc être proclamée à tous les hommes qui ont fait l'expérience de l'Amour de Dieu. Je le répète : c'est sans doute pour beaucoup de jeunes d'aujourd'hui (et de moins jeunes d'ailleurs) une question de vie ou de mort. Ils ont un besoin vital de découvrir de quel Amour ils sont aimés.

Non, chers jeunes, vous n'êtes pas seuls, vous n'êtes pas abandonnés. Vous n'êtes pas une erreur de la nature. Dieu existe et Il est bon. C'est Lui qui vous a créé et désiré de toute éternité et Il veut entrer avec chacun de vous dans une relation d'Alliance et d'amitié. Ce Dieu là, qui est un Dieu personnel, désire nouer une relation personnelle avec chacun d'entre vous. Il veut changer votre vie et vous combler de sa joie. Votre Dieu ne vous a pas créé en effet pour le malheur, mais pour le bonheur. Cherchez Dieu de tout votre coeur et vous trouverez le bonheur.

Comment chercher Dieu concrètement? Ce blog essaiera, avec le secours de la grâce divine, de vous aider à vivre cette relation avec le Créateur des Cieux, dont le beau visage resplendit sur toute la Création (l'Univers physique, la nature) ; dans l'Ecriture Sainte (la Bible) qui est la Parole de Dieu ; et surtout, sur la face du "plus beau des enfants des hommes", Jésus, notre grand Dieu et Sauveur, venu sur la terre des hommes pour nous enseigner le chemin de l'Amour, de la Paix, de la Joie véritable et de la Vie en plénitude.

Puisse-t-Il vous bénir à l'instant où vous lirez ces lignes et vous redonner des raisons d'espérer.

(30/12/2005)

jeudi 20 décembre 2018

Parler de Dieu

De temps à autre, je publierai ici quelques anciens articles du blog Totus Tuus. Voici le tout premier, paru le 20 décembre 2005 (il y a tout juste 13 ans) - revu et corrigé le 21 avril 2013.

Cher ami lecteur, 

Je ne suis pas un familier des blogs sur Internet, mais ayant découvert la simplicité de création de ceux-ci, je me suis dit : "Pourquoi pas"? 

Je te demande donc de la patience et de la compréhension, les choses vont peut-être prendre un peu de temps avant de prendre progressivement forme... 

Comment te présenter le site, alors que je suis en pleine improvisation, et que je ne sais où je vais... "L'Esprit souffle où il veut, et tu ne sais ni d'où il vient, ni où il va..." 

Peut-être pouvons-nous partir du titre... Totus Tuus... Tout à toi. Tout un programme. C'est une formule que l'on doit à St Louis Marie Grignion de Montfort : appartenir tout entier à Jésus... par Marie. 

Je vois les cheveux se dresser sur ta tête. Totus Tuus, Grignion de Montfort, Jésus, Marie,... Kessekssa??? Mais je dois être honnête avec toi. Je suis catholique, disciple de Jésus et dévot de la Sante Vierge. Autant annoncer la couleur tout de suite. :)

Oh, rassure-toi, je n'appartiens à aucune secte, je n'obéis à aucun gourou, je ne prends aucune drogue... Je suis quelqu'un tout ce qu'il y a de plus ordinaire. A 33 ans, je suis juriste dans une PME à Paris. 

Ma vie jusqu'à l'âge de 25 ans ressemblait à celle des jeunes hommes d'aujourd'hui : les études, la musique, les copains et les copines... Elle était surtout marquée par un profond mal-être, une tristesse intérieure qui pouvait aller jusqu'à me faire songer au suicide, un profond tourment sur la question du sens de ma vie. 

Tout a basculé il y a huit ans. En 1998. A la suite d'une rencontre personnelle avec Dieu. Ces mots te font peut-être sourire. J'avais la même réaction autrefois quand j'entendais un André Frossard parler de ce Dieu qu'il avait rencontré, en entrant simplement dans une église. Je le prenais pour un fou, ou pour un original. Et pourtant... C'est un autre monde que j'allais découvrir avec la foi, un monde dont j'ignorais l'existence, qui remplit ma vie aujourd'hui et comble mon coeur au delà de tout ce que je pouvais imaginer. 

Parler de Dieu aux hommes d'aujourd'hui me paraît essentiel. Je crois que pour beaucoup de jeunes en détresse auxquels je ne puis m'empêcher de m'identifier, parler de Dieu est une question de vie ou de mort. Pardonne-moi si ces mots te choquent, mais j'ose l'écrire ainsi, car c'est ainsi que je le ressens. 

Ce monde aujourd'hui a plus que jamais besoin qu'on lui parle de l'Amour de Dieu, Amour ô combien méconnu, dont notre coeur a si soif, et que le Christ est venu manifester au monde - ultimement par sa mort et sa résurrection. C'est du Coeur de Jésus ressuscité que se répandent sur l'humanité les fleuves d'eaux vives de l'Amour miséricordieux qui éteint la haine et guérit nos blessures. Comme il serait dommage de mourir de soif, si près de la source qui est là, vivifiante et inépuisable, à portée d'âme...

"Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau,
et moi je vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples,
car je suis doux et humble de coeur,
et vous trouverez le repos.
Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau léger"...

mercredi 19 décembre 2018

La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche



"C'est le moment,
l'heure est venue de sortir de votre sommeil.
Car le Salut est plus près de nous maintenant
qu'à l'époque où nous sommes devenus croyants.
La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche.
Rejetons les activités des ténèbres,
revêtons-nous pour le combat de la lumière."
Romains 13. 11-12

dimanche 16 décembre 2018

Mon blog et votre blog

Bonjour, je m'appelle Matthieu Boucart. J'ai 46 ans et je suis juriste de profession dans une PME d'une vingtaine de salariés. Je ne créé pas ce blog pour parler de moi, mais de ce qui me tient le plus au coeur - et à la pensée : ma foi catholique. Converti il y a une vingtaine d'année, le Christ est devenu ma passion et ma raison de vivre. A l'instar de Saint Paul, je voudrais dire : "Pour moi, vivre, c'est le Christ" (Philippiens 1. 21).

Je ne suis pas prêtre ni même consacré. Je suis un fidèle laïc comme il y en a tant dans l'Eglise catholique. Un simple roseau dans une forêt immense de plusieurs milliards d'âmes. Mais un roseau pensant qui a des choses à dire, à partager.

Je ressens constamment le besoin de réfléchir, penser et méditer les grandes vérités de ma foi ; de livrer mes réflexions à ceux qui veulent bien les recevoir - quelles que soient leurs convictions. Rien de plus stimulant pour un croyant que la discussion, l'échange, la dispute parfois - entendue au sens intellectuel de disputatio.

Le présent blog n'est pas mon premier. J'ai été pendant plusieurs années l'administrateur du site Totus Tuus. Je le suis encore, mais l'activité de ce blog se réduit désormais à quelques articles par an. L'une des causes tient à l'environnement du blog - sa plateforme - qui a beaucoup évolué et qui ne me paraît plus correspondre à ce qu'il convient. Je déménage, en quelque sorte :) C'est ainsi que l'on retrouvera ici quelques articles du blog Totus Tuus que je rapatrierai progressivement, non sans avoir relu et corrigé le texte.

Mon intention est de parler en toute liberté de ce qui m'anime, de vous partager le fruit de mes études et travaux. Il sera question de philosophie, d'apologétique et de théologie. Même si les sujets que l'on abordera toucheront parfois à des cimes très élevées - puisque nous irons jusqu'à scruter le mystère de Dieu et de Ses desseins pour les hommes -, je tâcherai de faire en sorte qu'elles demeurent très accessibles à tous, toujours. Mon langage sera aussi simple que possible et les articles relativement courts - sauf exceptions si l'on ne peut faire autrement ou s'il faut synthétiser dans un texte unique un sujet quelconque appelant de nombreux développements. Quoiqu'il en soit, je reste à votre écoute pour répondre à toutes vos questions, affronter toutes vos critiques (elles seront les bienvenues), développer tous les sujets que vous voudrez pour que ce blog soit le plus interactif possible - et pour qu'il soit aussi un peu le vôtre en quelque manière.