mardi 26 février 2019

D'où vient qu'il y ait du "beau" dans l'univers?


Cher Miky,


"Matthieu (…), en gros, tu nous suggères de contempler la beauté de l'univers et que cette beauté serait un argument favorable à l'existence de Dieu. Toutefois, la beauté est une notion relative. Peut-être qu'une civilisation extraterrestre ne trouverait pas belles les mêmes choses que nous.

"Le fait que nous trouvions beaucoup de choses belles doit être balancé par le fait que nous en trouvons aussi beaucoup qui ne sont pas belles voire qui sont carrément moches : champignons nucléaires, pourrissement, maladies, purulence, violence, malformations, amputations, décrépitude, etc. Si la beauté doit être un argument en faveur de l'existence de Dieu, alors l'absence de beauté et la mocheté doivent être, en toute logique, des arguments en défaveur de l'existence de Dieu."

Je ne crois pas que la beauté soit une donnée relative – qui ne serait qu’affaire de goût. D’ailleurs, tu le supposes toi-même en énonçant toute une série de choses "pas belles" (dont tu ne te demandes pas si des extraterrestres pourraient les trouver belles...) – champignons nucléaires, pourrissement, maladies…

Les choses que nous ne trouvons "pas belles" sont justement celles qui affectent le beauté des êtres : le champignon nucléaire, parce qu’il est destructeur de la vie ; le pourrissement, parce qu’il est la conséquence de la décomposition d’un organisme ; la maladie, parce qu’elle est dégradation de la santé ; etc.

On voit donc que la beauté est première, et qu’elle est liée à l’être et à la plénitude de ses potentialités (la vie, la santé…) tandis que la "non beauté" est seconde en ce qu’elle n’a d’existence que relativement à la première, qu’elle altère. La question fondamentale et absolument première reste donc : d’où vient qu’il y ait du beau dans l’univers – c’est-à-dire de l’être, de la vie, de la santé ?

La question du mal (ou du "pas beau") vient ensuite, et sa solution doit être trouvée à la lumière de la réponse donnée à la première question – celle du bien (ou du "beau") –, qu’elle ne peut annuler. Si l’on parvient ainsi à établir que le beau dans l’univers est le signe, la preuve tangible de l’existence de Dieu (et c’est là la question à traiter en premier), on ne pourra considérer (si l’on veut rester cohérent) que le mal dans l’univers (qui est la question à traiter en second) est une preuve de son inexistence ; il faudra simplement chercher à concilier les deux points de vue, et penser le problème du mal à l’aune de l’existence de Dieu – ce que fait le judéo-christianisme.

On remarquera que le problème du mal ne se pose en vérité qu’au croyant, c’est-à-dire à celui qui a résolu la question première en répondant : OUI, Dieu existe. Car c'est alors que se pose à lui la seconde question : "Si Dieu existe, pourquoi y a-t-il du mal dans le monde ?". Selon Claude Tresmontant : "Pour qu’il y ait du mal, il faut d’abord qu’il y ait des êtres capables de souffrir ce mal, et ce sont ces êtres mêmes qui sont le point de départ de la démarche par laquelle l’intelligence va jusqu’à la connaissance de l’existence de Dieu (...) Dans la perspective athée, ce qui fait problème, ce n’est pas le problème du mal qui est dans le monde, mais c’est d’abord l’existence du monde (…) et puis l’existence des êtres organisés, le fait même de l’organisation, en somme la réussite éclatante que constitue l’existence de la vie, des êtres vivants, de l’évolution biologique. Ce qui fait difficulté, dans la perspective athée, ce n’est pas l’existence du mal dans le monde, mais l’existence du bien, du bon, [du beau,] de l’être, de la vie…"  [qui est la première question à résoudre, la seconde – celle du mal – ne se posant que dans le cas où Dieu existe, puisque dans un monde sans Dieu, livré au brassage aveugle des atomes, il n’est pas étonnant qu’il y ait des "ratés" dans la nature – des champignons nucléaires, du pourrissement, des maladies… ; ce qui est étonnant, c’est qu’il n’y en ait pas davantage ; ce qui est étonnant, c'est "que les êtres soient, en général et le plus souvent, réussis et même beaux, qu'il y ait si peu de monstres, que nous soyons tous constitués d'une manière qui, en gros, est viable. C'est un miracle quotidiennement renouvelé et stupéfiant" (cf. Claude Tresmontant, in Comment se pose aujourd'hui le problème de l'existence de Dieu, Seuil 1966, pp. 427 à 429)].

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"Le fait que nous trouvions beaucoup de choses belles peut être expliqué autrement : par un mécanisme néodarwinien de sélection naturelle des mutations avantageuses pour la survie et la reproduction. Prenons deux individus : un trouve qu'il vit dans un environnement formidable, beau, stimulant, l'autre trouve qu'il vit dans un environnement horrible, moche, ennuyant. Lequel, selon toi, aura le plus de chance de survivre et de se reproduire ?"

Drôle de question à la vérité, puisqu’elle présuppose une certaine conscience de l’"individu". Il ne peut donc s’agir que d’êtres humains. Or la sélection naturelle ne s’applique plus à l’homme (heureusement d’ailleurs !), en raison de l’avènement de sa conscience qui lui a permis de dominer la nature. L’évolution biologique est achevée depuis que l’homme existe . Et on a déjà vu des gens déprimés par la vie assassiner des gens heureux de vivre…

Cela dit, ton raisonnement implique encore l’idée du "beau" – dont l’existence reste une question irrésolue. Quand bien même on supposerait que des êtres survivent et se reproduisent effectivement sous l’effet du "beau", il resterait encore à expliquer l’existence même de ce "beau" si attractif, si stimulant pour la vie. Sans cela, on n'expliquerait rien du tout.

Il me paraît vain de se référer au "mécanisme néodarwinien de sélection naturelle" produisant "des mutations avantageuses pour la survie et la reproduction" si tu n’expliques pas l’existence même de ce "mécanisme néodarwinien de sélection naturelle" ! C’est un peu comme si, à la question "pourquoi la poule ?", tu me répondais : "parce que l’œuf !". Je reconnais certes que c’est une manière de répondre ; mais ça ne peut en aucun cas être la réponse définitive, qui implique que soit résolue aussi la nouvelle question suscitée par ta réponse même : "pourquoi l’œuf ?" Laisser sans réponse cette dernière interrogation reviendrait à ne pas répondre du tout à la première question – sinon superficiellement – ou en tous les cas : à substituer à la réponse de fond (qui rend compte de l’origine ontologique des choses) une réponse partielle (qui rend compte de leur origine historique dans la succession des temps, mais non de la raison d’être de leur existence).

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"Même si nous n'avions aucune explication de la beauté que nous percevons dans le monde, cela ne nous autoriserait pas logiquement à en inférer l'existence d'un Créateur. Cela voudrait juste dire que nous ne savons pas tout, et ça, nous le savons déjà que nous ne savons pas tout !"

C’est vrai que nous ne savons pas tout. Mais nous en savons suffisamment, d’autant qu’il n’y a pas une infinité de solutions possibles – il n’y en a que trois. Si l’on examine sereinement ces trois options à la lumière des certitudes scientifiques que nous avons sur l’univers (sur sa structure, son histoire, son évolution…), on se rend compte qu’il est possible d’entrevoir LA solution à notre problème de l’existence du "beau".

OU BIEN la beauté (c’est-à-dire : l’être, dans sa splendeur d’être) vient de Dieu (ou disons : d’un dieu) – hypothèse théiste (ou déiste) ; OU BIEN elle vient de l’univers lui-même (hypothèse matérialiste athée ou... panthéiste) ; OU BIEN elle vient du néant. Je ne vois pas d’autre explication possible.

On peut écarter aisément, je crois, la dernière option en raison de son évidente absurdité : le néant ne produit rien de lui-même  ; il en est bien incapable pour la bonne raison qu’il n’existe pas (c’est sa définition même) !

Tout se joue donc entre la première et la seconde option. L’univers est-il le seul être, ou bien doit-il son existence à un Autre que lui ?

Imaginons qu’il soit démontré que l’univers ait tout fait lui-même ; que l’on parvienne à établir que ce sont des processus physiques qui aient tout créés (c’est la thèse de Stephen Hawking). Eh bien cela ne prouverait pas que l’univers soit le seul être. Que le nuage primordial d’hydrogène et d’hélium ait été capable de produire, par ses seules ressources, la matière, puis la vie, puis la conscience et l’intelligence humaine, voilà qui donne à réfléchir… Est-il rationnel de songer qu’un Mozart ou un Einstein aient put émerger d’un gaz qui n’avait pas en lui-même les propriétés pour créer de tels génies ? D’où vient que l'univers ait acquis ces propriétés ? D’où vient qu’elles soient apparues dans son histoire ?

Deux hypothèses se présentent à nous :

OU BIEN l’univers n’avait pas en lui-même originellement les ingrédients pour créer de tels génies (ainsi que l’affirme la science aujourd’hui : il y avait moins à l’origine de l’univers que maintenant), et c’est donc qu’elles sont effectivement apparues ; qu'elles ont surgies. Puisqu'elles ne peuvent provenir ni du néant (qui est stérile et ne peut produire de l’être) ni de l’univers lui-même (puisque par hypothèse, il ne les avait pas en lui-même dès l’origine et se trouvait donc dans l’incapacité de se les donner à lui-même), c’est donc qu’elles proviennent nécessairement d’un Autre Être qui, Lui, possède en Lui-même tout ce qu’il communique à l’univers pour créer in fine ces deux génies que nous venons d'évoquer – c’est-à-dire : la vie, la conscience, la pensée, l’intelligence, la sensibilité artistique, le génie rationnel.

Où l'on voit que cette première hypothèse ne nous conduit nullement à l’athéisme, mais au théisme.

OU BIEN (deuxième hypothèse) l’univers possédait en lui-même dès l’origine (mais alors, de manière occulte, invisible) la vie, la conscience et l’intelligence qui allaient apparaître au terme de l’évolution cosmique : et cela revient à attribuer à l’univers tous les caractères que les théologiens monothéistes reconnaissent à Dieu seul, à savoir : la suffisance ontologique, l’éternité, la vie, la puissance créatrice, l’intelligence… Dans cette hypothèse, c’est l’univers qui est Dieu ! C’est lui le Divin, le Grand Animal Pensant qui se trouve à l’origine de toutes choses, et qui créé du beau en son sein au fil de son évolution historique. C'est donc lui qu'il faut adorer. 

Où l'on voit que cette seconde hypothèse ne nous conduit nullement à l’athéisme, mais au panthéisme.

La raison pensant le réel jusqu'au bout ne conduit donc jamais à l’athéisme, car lorsque l’on réfléchit sur l'univers, avec ce que nous savons aujourd'hui de lui sur le plan scientifique, on est conduit irrésistiblement à poser les deux hypothèses susvisées qui conduisent l’une au théisme, l’autre au panthéisme.

Pour survivre (et encore...), l’athéisme n’a qu’une seule ressource : démontrer scientifiquement que l’univers n’évolue pas et que tous les êtres existants aujourd’hui ont toujours existé – que rien n’est apparu dans l’univers ; que tout existe depuis toujours, sans changement. Pour survivre, l’athéisme n'a d'autre choix que de combattre le fait de l’Evolution.

Il faut se rendre à l’évidence : l’athéisme a été vaincu par les grandes découvertes du siècle passé. Il ne représente plus aujourd’hui une alternative rationnelle à l’existence de Dieu. Que Dieu soit transcendant à l’univers ou immanent (ce qu’il convient de trancher), peu importe à ce stade : ce que nous pouvons dire aujourd’hui avec certitude, c’est que nous savons qu’Il existe (que nous avons les moyens, en tous les cas, de le savoir), et que notre univers n’est pas un assemblage hasardeux – et pour le moins heureux – d’atomes. Notre univers a été pensé par Dieu ; chacun de nous est le fruit d’une pensée divine. Nous existons parce que chacun de nous, personnellement, a été pensé, voulu, désiré par Dieu. Personne ne s’est donné l’être à soi-même. Personne ne l’a reçu du néant (c’est chose impossible). Personne ne l’a reçu non plus de l’univers (puisque celui-ci n’avait pas en lui-même de quoi nous créer à l'origine - selon la cosmologie moderne). Tous, sur cette terre, nous avons reçu l’existence, la vie, la conscience, la pensée, l’intelligence et la capacité d’aimer de Celui-là même qui, de toute éternité, est l’Être et la Vie, et possède en Lui-même la conscience, la pensée, l’intelligence et la capacité d’aimer.

***

"Celui qui, ne supportant pas son ignorance, s'invente un "Dieu des trous" ne fait que couvrir son ignorance d'un peu de dignité, mais ne résout fondamentalement rien."

Comme je viens de le dire, il ne s’agit pas de boucher des trous. Il s’agit d’analyser correctement le donné existant. C’est ce que nous savons du réel qui nous révèle l’existence de Dieu, pas ce que nous ignorons. Quand bien même nous saurions tout de la réalité matérielle de l'univers, cela n’expliquerait rien : les mécanismes naturels ayant présidé à l’histoire de notre univers ne diront jamais rien de leur propre raison d’être. Parce que cette question n’est pas d'ordre scientifique, mais métaphysique. Il ne s’agit donc pas tant d’accroître la quantité de nos connaissances scientifiques (même si bien sûr, il faut sans cesse chercher) que d’approfondir la qualité de nos analyses métaphysiques à partir des informations certaines donc nous disposons sur le monde et la nature.

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"Pour rendre compte de quelque chose de mystérieux, il pose une hypothèse encore plus mystérieuse : d'où vient Dieu ? Pourquoi a-t-il créé le monde ? Pourquoi l'a-t-il créé ainsi qu'il la créé ? Si on pousse ta logique jusqu'au bout, le fait même que Dieu ait eu l'intention, le projet, de créer un monde beau devrait nous interroger et nous faire admettre l'existence d'un Méta-Dieu qui a créé cette intention, ce projet, en Dieu, et ainsi de suite... La régression à l'infini n'est pas évitée !"

Non, ce que tu exprimes n’est pas une pensée rationnelle. La rationalité postule l’existence d’un autre Être que l’univers, qui possède en Lui-même tout ce qui est nécessaire pour donner à l’univers d’être ce qu’il est comme il est (et que l’univers ne possède pas en lui-même – sauf à admettre le panthéisme) : la suffisance ontologique, l’éternité, la vie, la puissance créatrice, l’intelligence.

Le mouvement naturel de la pensée conduit nécessairement à l’existence de Dieu (ou disons : d’un dieu) ; d’un Dieu unique et Créateur ; d'un Être absolu qui ne dépend de rien ni de personne pour exister, en qui se trouve la plénitude de l'être depuis toujours et pour toujours. On peut supposer, si l’on veut, des dieux intermédiaires entre l’univers et son créateur. C’est une possibilité théorique. Mais ce n’est pas une nécessité métaphysique. La nécessité métaphysique, c’est l’existence d’un Dieu unique et créateur.

Il n’y a donc aucune bonne raison pour rejeter a priori l’existence d’un Dieu unique et créateur, au seul (et pâle) motif que l’explication serait trop compliquée.

Je ne vois pas en effet pourquoi ce Dieu Créateur là devrait être moins mystérieux que l’univers créé, car le "moins" ne créé pas du "plus". En revanche, le "plus" peut créer du "moins". Ce qui est créé est donc nécessairement "moins" mystérieux que ce qui a créé – et la consistance ontologique de celui qui crée nécessairement "plus" riche que celle de l'être créé (on peut le comprendre aisément par une analogie tirée de notre expérience : l’ordinateur le plus puissant au monde sera toujours infiniment moins mystérieux que le cerveau du savant génial qui l’a pensé et élaboré).

Il n’est donc pas pertinent d’éliminer l’explication de l’univers par Dieu au seul motif qu’elle serait trop mystérieuse. D’autant moins que si le Dieu auquel la raison humaine conduit naturellement à partir de la considération de l’univers, de son histoire et de tout ce qui le constitue, s’avère être un Être vivant, pensant et intelligent, il est permis de penser qu’il soit possible d’entrer en relation avec Lui ; de recevoir de Lui une Parole qui nous communiquera l’intelligence de ce qu’Il est en Lui-même et de ce qu’Il fait. Cela nous permet donc d’espérer avoir quelques lumières sur les mystères qui entourent son être et son dessein créateur. Cela suppose certes qu’il veuille bien nous le révéler (car par nous-mêmes, nous ne pouvons que spéculer à l’infini). Mais pourquoi ne le voudrait-il pas ?  Lui qui façonné nos bouches, il ne parlerait pas ?

***

"- Enfin, je n'ai rien contre le fait que l'on croit en Dieu, mais je pense qu'il faut être vigilant quant aux motifs que l'on se donne d'y croire. Si ton but, à travers cette série d'articles, est de démontrer rationnellement et/ou empiriquement seulement, l'existence (probable) de Dieu, ton entreprise est vouée à l'échec, car les exigences de la rationalité et de l'empirie ne sont pas respectés, et pour cause : une explication scientifique doit relier logiquement des faits empiriques objectifs. Dieu est peut-être logique, mais il n'est certainement pas entièrement observable objectivement. J'enfonce le clou : si Dieu était une hypothèse scientifique valable, il ne serait pas Dieu, car il existerait au même titre que les êtres humains, les animaux, les plantes, les minéraux, les artéfacts, etc. A mon avis, toute approche possible de Dieu se doit de déborder le cadre de la science voire de s'en détacher. Mais il faut définir un nouveau cadre de référence, un nouveau paradigme si tu préfères, avant de pouvoir approcher Dieu, à l'intérieur de ce paradigme. Et ce paradigme doit s'efforcer, à mon avis, de reposer sur le sens commun ou la science, pour qu'il soit convainquant pour tous. Note bien que je ne me contredis pas en disant d'une part : Dieu ne peut être scientifiquement prouvé et d'autre part un paradigme à l'intérieur duquel Dieu peut être prouvé devrait s'efforcer de reposer sur le sens commun et la science. Ce sont deux idées différentes."

Tout à fait Miky, je te suis entièrement ! Tu as tout à fait raison de dire qu’il ne peut exister de preuves scientifiques de l’existence de Dieu – pour la bonne raison que Dieu est Dieu, et qu’il ne se confond pas avec l’univers créé que scrutent les sciences. Les sciences, au bout de leur télescope ou de leur microscope, ne verront jamais rien d’autre que l’univers et sa matière. Comme tu le dis au sujet de l’eucharistie : "l’analyse objective d’une hostie consacrée par un prêtre ne révélera rien d’autre que de la farine et du sel".

Il faut donc, comme tu le dis, "déborder le cadre de la science" - mais je ne rajouterais pas pour ma part le "voire s’en détacher" qui suit dans ta phrase, car je pense qu’il ne faut surtout pas s’en détacher. Le nouveau cadre de référence à l’intérieur duquel on va pouvoir approcher Dieu, et qui doit "reposer sur le sens commun ou la science pour qu’il soit convainquant pour tous", le "nouveau paradigme", c’est tout simplement le cadre rationnel méta-physique – dans lequel s'inscrit l’effort de la raison humaine pour penser jusqu’au bout le réel empiriquement observé dans l’expérience commune et l’activité scientifique, et qui présente de ce point de vue tous les caractères nécessaires pour être "convainquant pour tous".


Discussion avec un lecteur suite à la publication de cet article

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